Un pianiste ayant perdu sa bonne étoile... [Terminée]

Goûts : J'aime jouer du piano, même si je n'en ai pas touché un depuis plus de deux ans. Je n'ai plus la force d'en jouer. Plus l'envie.. C'est sûrement la chose qui m'affecte le plus, mais je ne le montre pas particulièrement. J'adore les choses sucrées. J'envie la musique. J'apprécie me balader sous un magnifique soleil couchant ainsi que sous un ciel noir illuminé par des milliers d'étoiles. J'aimais une fille aussi... Avant. J'aime beaucoup de choses, mais je ne les ai pas toutes en tête. Je préfère les êtres gentils que les êtres méchants, comme toute personne sensée sur cette terre. Je déteste les personnes qui haïssent la musique et qui osent dire du mal sur celle-ci. Généralement, tout le monde apprécie une musique quelconque, mais se moquer des autres parce qu'ils n'apprécient pas le même style est une aberration selon moi. Malheureusement, il faut de tout pour faire un monde. Difficile ? Non, juste énigmatique. Je suis quelqu'un difficile à comprendre. Difficile à cerner. Je n'aime pas beaucoup les choses salées. J'ai peur de me retrouver complètement seul, accablé dans un endroit sombre, recroquevillé sur moi-même à repenser à toutes ces années. Repenser à toutes ces réussites. Repenser à tous ces échecs. Repenser à tous ces drames. J'ai peur de beaucoup de choses qui me sont inconnues. Faible ? Sûrement... Je ne le sais pas moi-même.

Caractère : Je suis principalement quelqu'un de gentil. Je m'énerve rarement, voir jamais, peu importe les conséquences. J'arrive à garder un sang-froid extraordinaire. Comment j'y parviens ? Je pense à la musique. Je laisse ces tourbillons de notes s'emparer de mon corps afin de me détendre. Et puis, quand vraiment, rien ne va, je pars m'isoler dans un coin, à l'abri de tous les regards. A l'abri de tout bruit. A l'abri de ce monde, qui semble m'en vouloir. Qui semble ne pas vouloir m'accepter. De cette vie qui ne cesse de me répéter à haute voix, que le bonheur ne m'est pas autorisé. A chaque fois que je rencontre quelqu'un que j'apprécie énormément, cette dernière finit toujours par se volatiliser telles des notes de piano. Telle une étoile qui s'éteint au fil des années. Comment empêcher tout ça ? La solitude ? Je n'ai pas la force d'être seul. Seul avec moi-même ? Je finirai par devenir fou. Complètement fou. Au plus profond de moi, je sais que je suis faible, mais je ne veux pas le montrer. Je veux continuer d'étinceler telle une étoile malgré le fait de savoir que sa vie n'est qu'un amas de ténèbres. Je suis quelqu'un de gentil, mais fragile. Je suis quelqu'un d'optimiste, mais triste. Je suis quelqu'un d'émerveillé à l'extérieur, mais illusionné à l'intérieur. Donc je ne sais pas. Je ne sais plus qui je suis réellement. Un être doté d'un cœur qui n'arrive pas à se libérer des chaînes de la tristesse ? Ou bien, un être dont le cœur n'a jamais existé ? Pourquoi la vie m'en veut-elle autant ? Des questions qui ne cessent de se répéter, auxquelles je n'obtiens aucune réponse. Je suis pourtant quelqu'un de généreux. J'aide sans rien demander en retour. Et pourtant. Pourtant ce monde est horrible avec moi. Et je continue de l'accepter sans rien faire.

Physique : Un mètre soixante-dix pour cinquante-cinq kilos. Je ne suis pas vraiment quelqu'un d'épais. Je suis surtout fragile. Le moindre petit coup de vent arriverait à me blesser. La moindre braise arriverait à me brûler. La moindre blessure arriverait... Malgré cette fragilité, je fais de mon mieux pour ne pas me blesser. De mon mieux pour ne surtout pas me blesser les mains. Grotesque non ? Pour quelqu'un qui n'a pas fait de piano depuis deux années et qui ne veut plus en faire, je continue de protéger ses trophées. Ma tignasse brune se marie parfaitement avec mes yeux bleus. Mes grosses lunettes noires carrées qui m'offrent la possibilité de voir correctement, se fusionnent assez bien avec mon visage. Mon visage est sûrement la seule chose de proprement terminé chez moi. Pourquoi protéger quelque chose dont je ne me sers plus ? Mes mains sont fines et douces. Mes doigts sont allongés et mélodieux. Une combinaison parfaite pour un vrai pianiste. Je ne cesse de me répéter qu'un jour, je parviendrai à reposer ses doigts sur un piano. A réentendre de la douce musique émanée par mes soins. A revoir le visage de mon étoile dans les abysses de la mort. La revoir illuminer ma vie de milles feux. Le monde sans couleurs n'a aucun sens. Donc un monde sans elle... Je suis un être sans émotions. Sans âme. Mon âme erre dans un autre monde, à la recherche du bonheur. Comme je me suis habitué aux grandes scènes, j'ai pour habitude de m'habiller convenablement. Une petite chemise par-ci, une autre par-là. J'ai oublié l'idée de porter d'élégants costumes. Ces derniers ne font que me rappeler ce jour. Voilà donc ce que je suis. Un être qui reflète la joie et la bonne humeur pour cacher sa tristesse ancrée au plus profond de son son corps, de son âme.




Histoire : Ma vie... Je suis né un premier janvier. Le premier jour d'une nouvelle année, sous la forme d'une petite belette à ventre jaune, tout comme mon père. Malgré que nous soyons japonais, notre forme animale nous venait de lointain ancêtre chinois venus explorer et tenter de conquérir le Japon. Ma mère croyait que j'étais un ange. Un ange qui aurait une vie calme et joyeuse. Je le croyais aussi. A l'âge de mes quatre ans, je posai pour la première fois, mes doigts sur un piano. Tout me semble si facile. Je joue, sans m'en rendre compte. Bien trop facilement pour une première fois, alors que je ne contrôle pas encore mon aura. C'est de ce jour là, que ma mère découvrit un don. Un don inné. J'étais fait pour être pianiste. Je travaillais tous les soirs, apprenant en même temps à contrôler mon aura car celle-ci n'était guère pratique pour jouer, jusqu'au jour de mon premier concours. Un concours que je remportais avec aisance, mais je gardais la tête froide. J'étais encore jeune et je savais que le monde était rempli de génies comme moi. Un jour ou l'autre, je rencontrerai des êtres plus doués que moi. Et pourtant, je continuais d'enchaîner victoire sur victoire. Je jouais surtout pour le plaisir et non pour gagner. Je jouais pour rendre heureux les gens qui m'écoutaient avec ma musique. Je jouais aussi pour ma mère. Je n'ai jamais connu mon père. Et puis un beau jour, ma mère, tomba malade. Un cancer en phase terminal. Les médecins ne pouvaient plus rien faire pour l'aider. Il ne lui restait que quelques mois à vivre. Pendant ces derniers mois, je ne cessais de jouer pour elle. Jouer pour qu'elle soit fière de moi. Et elle l'était. J'appris son décès à la fin de l'un de mes concours. J'avais douze ans. Ce fut une déchéance pour moi, mais après quelques semaines à rester chez moi, sans rien faire, une personne vint illuminer ma vie.

Son visage pâle couplé avec la couleur blonde de sa chevelure, m'illuminait. Elle me connaissait en temps que pianiste et avait appris le décès de ma mère. Elle était venue jusqu'à chez moi pour me jouer un morceau de violon afin de me réconforter. Elle était talentueuse. Et puis, elle me demanda de l'accompagner à son futur concours en tant qu'accompagnateur. Elle avait besoin d'un pianiste aussi talentueux que moi pour jouer convenablement ressassait-elle. Tyrannique, impulsive, folle et complètement déjantée. Et pourtant, sa gentillesse était bien présente. Tout ce qu'elle avait fait pour moi afin de me réconforter. Mon cœur s'emballait à chaque fois que je lui parlais, à chaque fois que nos regards se croisaient, à chaque fois que nous jouions ensemble... Deux années à monter sur les scènes du japon. A embellir le cœur des gens de notre musique. Deux années merveilleuses, jusqu'à... Ce gala. Tandis que nous venions de finir notre morceau, que le public nous ovationnait et que nous les saluâmes, elle tomba tête la première sur le parquet. Inconsciente. Son souffle saccadé trahissait son état. Heureusement, elle fut rapidement emmenée à l'hôpital. Au début, je pensais que ce n'était pas trop grave. Elle était juste fatiguée. Elle travaillait comme une folle afin de donner le meilleur d'elle même. Je pensais donc que ce n'était que de la fatigue... Que de la fatigue, hein... Naïf que j'étais.

Le verdict tomba. Elle souffrait d'anémie. Depuis toujours. Elle ne voulait pas me le dire, pour ne pas m'inquiéter, car elle pensait que tout finirait par s'arranger à jouer de la musique avec moi. C'est ce qu'elle pensait... Jamais elle n'eut la chance de remonter sur scène. Jamais je n'eus la chance de rejouer avec elle. Quelques semaines plus tard après ce drame, elle finit par succomber de sa maladie, après tant de surmenage. Je ne cesserai de me souvenir du goût de ses lèvres fruitées sur les miennes. De ce dernier baiser avant qu'elle ne parte, elle aussi, me laissant seul une nouvelle fois. Et ce fut cette fois-ci, la véritable descente aux enfers pour moi. Toucher un piano était une torture. Voir un violon l'était tout aussi. Je ne pouvais plus. Je ne pouvais plus voir la musique autrement. Et pourtant, je passe toutes mes journées dans une salle de musique, à côté d'un piano. Chaque son qui en sort me rappelle un moment passé avec un elle. Et pourtant, je ne sais toujours pas comment je fais. Comment je fais pour être toujours debout... Pour aller en cours tous les jours. Sûrement ces dernières paroles ? Je lui avais promis de continuer à jouer pour elle et pourtant, je n'arrive pas à tenir la promesse. Je lui avais promis de continuer à jouer du piano afin qu'elle puisse entendre ces douces mélodies là où elle était, et je n'arrive pas à tenir ma promesse. Je suis quelqu'un de faible. Je suis un être dépourvu de cœur.

C'est pourquoi j'ai décidé de quitter le Japon, afin de me rendre dans un autre continent. Loin de tout ça. Loin de ce monde où je suis connu. Après deux ans, il fallait que je change d'air. Je me retrouvais donc sur cet archipel qui m'était inconnu. Quelque chose de nouveau allait commencer pour moi. Vais-je arriver à retrouver le goût du piano ? Le goût de la musique ? Quelqu'un qui sera me porter comme l'a fait Kaori. J'en doute. Cependant, je me suis encore inscrit dans le club de musique. Entêté que je suis.

Autre : Euh... Do, ré, mi, fa, sol, la, si, do.




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Ton âge : 20 Années
Notre découverte : Partenariat avec un autre forum
Ta présence : Je suis toujours là, sauf quand je suis en cours
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Tes références : Non, du tout, le contexte était juste intrigant donc je me suis inscrit
Un rajout : Je sais pas