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NC16 - Romances hétérosexuelles et homosexuelles
 
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Apprentis tatoueuse - Fini

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Mar 3 Jan - 12:27
Jenkins Isidora Audrina


Nom : Jenkins
Prénom : Isidora Audrina
Âge : 22 ans – 26 novembre
Origines : Angleterre - Malaisie
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
Groupe : Personnel
Emploi : Apprentis tatoueuse
Dominance : Dominante
Famille de race mêlée : Atavique - Serpent
Animal de race mêlée : Serpent corail bleu de Malaisie
Appellation scientifique : Maticora bivirgata flaviceps
Quelle catégorie de poids : poids plume


Identité


Goûts : Les goûts d’Isidora ne sont pas à prendre à la légère. Son caractère traduit d’elle une personne froide de prime abord. Ce qui, il faut l’admettre, est très déroutant pour son entourage. Toute petite déjà, cette enfant aimait les sucreries, les pâtisseries, toutes les bonnes choses qui font saliver les enfants. Aujourd’hui encore, il est difficile pour elle de se priver de ces cochonneries, elle en mange à toute heure de la journée, sans jamais s’arrêter, ce qui inquiétait ses parents concernant la santé de ses dents. Cependant, l’hygiène bucco-dentaire de notre Isidora est irréprochable et pour cause, elle ne supporte aucunement de se sentir sale, graisseuse ou transpirante. L’eau est donc pour elle une chose dont il ne faut la priver sous aucun prétexte. De plus, elle déteste devoir attendre pour pouvoir s’entretenir dans la salle de bains. Ce qui fait qu’elle est particulièrement agaçante en colocation. Le comble pour cette demoiselle, est que la solitude ne lui sied guère. Elle aime se sentir, aimée et entourée. Isidora adore les situations de conflit et s’y immiscer, soit pour envenimer la situation ou la régler, tout dépend du type de personne concerné. La seule chose qui lui permet de s’exprimer, c’est le tatouage. Elle se documente à longueur de temps et adore redessiner les dessins qu’elle a remarqués dans ses magazines préférés. Parlons-en, elle adore les magazines et tout ce qui touche de près ou de loin au tatouage, ce qui fait qu’elle possède un nombre incalculable d’ouvrage chez elle, à dire vrai, elle possède des montagnes de magazine qui concerne le métal, le tatouage, l’art graphique et la photographie. Concernant le tatouage, elle admire trois grands noms dans ce monde : Kenji Alucky et sa perception géométrique et son travail du « dot » (technique de tatouage qui se caractérise par un remplissage en points pour simuler les ombres), Ondrash, pour son travail sur l’aquarelle et les couleurs vives ou encore Xoïl, pour la complexité de ses œuvres. Pour faire simple, c’est une fan de tatouage et de travaux manuels, elle peut tout réparer. Elle excelle tant bien en couture qu’en mécanique automobile. C’est une demoiselle polyvalente et aime se faire mousser. Elle ne se considère pas comme étant excellente dans ce qu’elle entreprend, mais si vous la flattez, elle estimera que vous avez raison et prendra le melon, ce qui la rend encore une fois, insupportable.

Caractère : Femme caractérielle, il va sans dire, elle est aussi froide que possible lors d’une première rencontre, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas la meilleure façon de se faire des amis ou de trouver un emploi. Cependant, cette barrière émotionnelle n’entache en rien son succès auprès de la gente masculine, ni même auprès des femmes. Les personnes la trouvent attirante et extrêmement sensuelle. Ce côté froid, qui est l’essence même de sa personnalité compte tenu de ses origines reptiliennes, la rend mystérieuse, énigmatique. Depuis la révélation de sa théanthropie, surtout depuis qu'elle sait que son cas est extrêmement rare et très convoité, elle joue les inaccessibles et ce vente. Mais, une fois la glace brisée la personnalité de cette dernière se met à rayonner. Elle inspire la sympathie et la gentillesse et attire de plus belle les personnes vers elle. Seul quelque incorruptibles, on comprit dans quelles eaux dangereuses ils s’embarquaient en la côtoyant. En effet, il fut un temps, pendant ses années en Malaisie où un bon nombre de ses amis proches, lui ont tourné le dos une fois qu’ils ont découvert son amour pour les situations de conflits et les atmosphères tendues. Un défaut que la jeune femme tente de corriger sans grands succès. Un défaut handicapant pour l’avenir de la demoiselle, car oui, elle est célibataire et inspire à trouver l’âme sœur. Une femme ambitieuse en somme qui ne souhaite qu’évoluer dans sa carrière et dans sa vie sentimentale. Une femme forte et déterminée à trouver ce qu’elle cherche et à l’obtenir, peu importe le moyen utilisé, c’est une fonceuse et rien ne l’arrête. Malgré ça, elle reste humaine. Les principes que sa grand-mère lui a inculqués sont importants et elle les respecte. Elle est très franche, ce qui agace beaucoup de monde. La franchise est une qualité que l’être humain aime en général. Mais, soyez trop franc et une relation amicale peut tourner au vinaigre. C’est une femme douce malgré tous ses vilains défauts. Elle a peur de l’abandon, malheureusement, c’est inévitable avec ce caractère, ce qui fait d’elle une personne constamment malheureuse et mal dans sa peau.

Physique : Comment définir simplement et efficacement le physique de Isi-mei ? C’est une femme étonnante d’une beauté sans égale. Elle n’est nullement mince, ni grosse. C’est juste une demoiselle d’une beauté simple et naturelle. Frisant les 1m75, de longues jambes fines et fuselées et un corps de rêve, de fines épaules féminines, une poitrine opulente, une taille fine, mais un tour de hanche renversant. Cette jeune femme rentre dans une taille 42 de pantalon et pèse 70 kg. Comme je vous le disais, chers lecteurs, cette jeune femme n’est ni trop grosse ni trop mince, juste ce qu’il faut, là oà il le faut. Tel est comment je définirais sa silhouette. Une fille qui n’a rien à envier aux canons d’époque et actuel, elle se démarque par sa magnificence et sa grâce. Cependant, de par son caractère, une certaine malice, quelque chose de reptilien lui marque le visage. Ses traits sont fins et déterminent avec majesté les pourtours de son visage rond, encadré par ses cheveux blancs dépigmentés prématurément pas une canitie, une sorte de mutation génétique héritée de sa grand-mère qui lui a vu ses cheveux grisonner à vingt ans. Ses sourcils sont fins et délicats, soulignant la magnificence de ses yeux bleu clair dessinés en amande. Son nez ne présente aucun défaut et s’arrête à une taille raisonnable et surplombe sa bouche charnue d’un rose clair. Sa peau laiteuse la rend énigmatique et lui donne un air précieux et délicat. Seules ses habitudes vestimentaires pourraient entacher sa beauté. Mais, elle s’habille d’un rien. Un simple débardeur noir, un jean troué et une bonne Doc’marteens lui donne une prestance de rockeuse aguerrie qui n’attend qu’une chose : s’embraser sur du métal. Beaucoup de tatouages lui parcourent le corps. Un crocodile lui sillonne la jambe tandis qu’un serpent glisse le long de son bas-ventre et semble vouloir rencontrer le renard qu’elle possède sur ses côtes, humant l’air d’une odeur de mort qui semble émaner de la tête-de-mort qui se pose sur la poitrine d’Isidora. Comme si ses tatouages racontaient une histoire. Voilà comment décrire cette belle femme efficacement : Une femme énigmatique et majestueuse.


Histoire


Histoire :
Isidora Audrina descendit de l'automobile familiale au 27, Belgrave Square, une rue pavillonnaire extraordinaire. Elle jeta un dernier coup d'œil à l'automobile de son père, une magnifique décapotable des années 1930 et se demandait comment cette épave pouvait encore rouler. Isidora détestait les antiquités de son géniteur, elle les trouvait ennuyantes et sans grands intérêts, de plus, ces vieilleries fussent le principal sujet de discorde avec son paternel. Isidora fit signe au chauffeur de garer la voiture dans le garage, ce qui lui signifiait qu'elle ne comptait pas ressortir de la soirée. Qu'il est bon d'être fortuné, se disait-elle, pouvoir sortir à toute heure pour n'importe quoi, sans avoir de compte à rendre à personne. Elle empoigna ses clefs et actionna le verrou. La porte s'ouvrit sur un immense salon, ou diverses vieilleries y étaient disposées. La décoration de la pièce traduisait chez la famille Jenkins, un sens du goût très prononcé pour la modernité et l'authentique. L'alliance des deux univers donnait à la pièce un style unique et magnifique. Elle balaya la pièce du regard et aperçu le greffier étendu sur le canapé. Elle s'en approcha et lui toucha légèrement la tête. Son poil long et doux l'apaisait, le ronronnement de l'animal la fit légèrement sourire. Le chat fixait la fenêtre, faisant mine de ne pas s'intéresser à Isidora. Elle s'installa sur ledit canapé.

La gouvernante ouvrit une porte donnant sur les cuisines et s'excusa d'avoir manquée à son devoir en omettant de l'accueillir. Isidora laissa s'échapper un soupir exaspéré et fit mine de ne l'avoir pas entendu et imita le chat dans sa contemplation de la fenêtre. La gouvernante, maintenant effrayée, s'excusa du plus belle en la suppliant de la pardonner, une légère larme à l'œil. Vous vous demandez sûrement pour quelle raison l'avis de la jeune maîtresse de maison inquiétait la pauvre femme. Il se trouve de cette dame était la vingtième gouvernante de la demeure. Tous ses prédécesseurs n'étaient pas à la hauteur de la tâche, qui demandait d'entretenir la demeure et la famille Jenkins. De plus, Isidora prenait un malin plaisir à les tourmenter.
Soudain, un flot de larmes roulait sur les joues de la pauvre domestique. Isidora la contempla d'un air dégoutté, se leva et quitta la pièce sans dire mots, laissant la pauvresse pleurer toutes les larmes de son corps. Il faut dire que notre bougresse n'aime guère les personnes n'assumant pas leurs erreurs en s'apitoyant sur leur sort. La froideur de son être effrayait les serviteurs de la demeure, car elle avait tout pouvoir. Ses parents étant partis en voyage d'affaires pour un an et demi, c'était à elle que revenait la tâche ingrate de remplacer le personnel s'il ne convenait pas. Elle le ferait demain.

Elle emprunta l'immense escalier central silencieusement. Un autre domestique l'y attendait de pied ferme. Un grand homme à l'allure squelettique en tenue de service impeccablement repassée et élégante. Ses cernes trahissaient une nuit blanche à attendre sa maîtresse. Isidora le jugea et sourit brièvement. Cet homme s'appelait Étienne, un domestique au service de la famille Jenkins depuis bientôt 25 ans. Isidora réfléchit quelques instants.

- N'est-ce pas aujourd'hui votre anniversaire Etienne ?
- Votre mémoire m'honore mademoiselle.

Flattée de ne s'être trompée, elle lui offrit à présent, le plus beau de tous ses sourires tout en se débarrassant de sa longue veste en cuire que ce cher Etienne s'empressa de prendre.

- Allez dormir Etienne, je vous donne votre journée. Tachez de vous amuser.

Le vieil homme lui fit une révérence et alla ranger la veste. Isidora avançait dans le long couloir en titubant légèrement, les concerts de métal sont épuisants et la bière est le seul remède. En ouvrant la porte de sa chambre, elle constata que sur son guéridon l'attendait un anti-douleur et un verre d'eau. Sacré Etienne.

*

Les minces rayons de soleil que laissait échapper les rideaux noirs de sa chambre suffirent à réveiller notre belle endormie. Ouvrant les yeux péniblement, il ne suffit que d'un mouvement maladroit pour qu'elle soupire de douleur. Sa tête retomba lourdement sur son traversin tant sa pituite matinale fût intense. Elle regarda à côté de son lit et y trouva une écuelle en porcelaine. Elle attrapa brusquement l'objet et y déglutit douloureusement. C'est à ce moment précis que la gouvernante dont les yeux étaient boursouflés de son chagrin de la veille, fit son apparition. Elle contempla d'un air méprisant la jeune fille malade.

- À faire votre maligne dans les bars, vous récoltez ce que vous semez, enfin bon, je démissionne.

Isidora fit mine de n'avoir rien entendu et déglutit de plus bel.

- Vous êtes lamentable, vous le savez ? Ajouta l'ex-gouvernante.

Elle releva la tête de son écuelle, et la toisa avec un certain amusement.

- Lamentable, vous dites ? Mais qui est la plus lamentable ? La personne qui vomit parce qu'elle profite de la vie, ou la servante ratée qui démissionne d'un travail facile, surpayé et qui a passé sa nuit à pleurer son triste sort ?

La-dessus, Isidora se redressa, réunissant suffisamment de force pour lui faire face de toute sa majesté, car oui, même malade notre maîtresse de maison garde son élégance naturelle. Elle regarda la domestique, elle tremblait. La famille Jenkins est crainte et respectée et Isidora y était pour quelque chose. Jamais une Jenkins, qui plus est descendante du serpent corail bleu de Malaisie, n'avait inspiré autant de crainte que cette jeune femme-ci. Elle attrapa violemment le bras de la pauvre femme et siffla :

- Je vous donne trente minutes pour réunir le reste de vos affaires minables, ne revenez plus jamais ici et qu'à l'avenir, je ne vous revois plus, car je le jure, je vous étriperai.

Relâchant sont emprise, l'ex-gouvernante prit ses jambes à son cou, fuyant le monstre malade. Isidora, tituba jusqu'à la salle de bains. Devant le miroir, elle inspecta le reflet de son visage avec une mine déconfite. Son maquillage avait frotté sur son traversin, laissant des traînés noirs autour de ses yeux cernés. Ses yeux, rougeâtres. Ses cheveux, décoiffés. Son teint, Jaunâtre. Elle ne pensait pas que l'alcool pouvait faire autant de ravage. Elle secoua la tête et se maudit d'avoir réveillé la migraine qui s'était un peu calmée. Elle actionna le robinet afin de nettoyer les dégâts et prit un bain d'une heure. Relaxée, elle sortit doucement de la salle d'eau, retourna dans sa chambre et s'étonna de n'avoir pas de petit-déjeuner prêt sur son guéridon. Elle pesta un moment avant de se souvenir du congé d'Etienne. Elle leva les yeux au ciel et pesta de plus bel. Soudain, on frappe. La porte s'ouvrit et une vielle femme de chambre entra. Sans dire mot, elle ramassa le récipient souillé de vomis. Isidora la regarda faire, sans s'offusquer de l'impolitesse de cette vielle femme. La vielle était muette et probablement gênée, elle intervint cependant comme Isidora le souhaitait, silencieuse et efficace. Elle se regarda dans le grand miroir, elle comprit pour quelle raison la femme de chambre se sentait gênée, sa nudité y était pour quelque chose. Elle en profita pour inspecter tous ses tatouages, tout particulièrement le dernier qu'elle avait fait, un renard sur ses côtes. Le dessin avait fini par cicatriser et présentait de nombreux défauts, les retouches étaient nécessaires.

Ayant finalement enfilé une tenue correcte, elle remarqua un cadre photo renversé, sûrement avec le départ précipité de l'ex-employée. Elle le rangea. Une photo de sa famille au grand complet, durant le mariage de ses parents, il y a seize ans.

**

- Isidora, viens vite ! Le gâteau est servi !

Elle regarda son amie Emma courir en direction de la salle de réception, titubant maladroitement à cause de son jeune âge, sûrement. Isidora avait alors six ans, le simple fait d'avoir entendu le mot "gâteau" la fit sautiller sur place. Elle courut le plus vite possible, rejoignant alors la foule qui acclamait les jeunes mariés, ses parents. Des êtres froids et distants, n'esquissant aucun sourire aux vues de l'événement merveilleux, cela semblait étrange, mais notre jeune Isidora ne se doutait de rien, car à cet âge, les problèmes d'adulte étaient incompréhensibles.
Rejoignant les autres convives, elle retrouva son amie comme bouleversée et perdue dans la foule. La jeune Emma se frottait la joue, une grosse marque rouge la recouvrait.

- Emma? Tu as mal ?
- NE M'APPROCHE PAS!

Étonnée, Isidora recula d'un pas, choquée par l'agressivité soudaine de son amie. Tout le monde les regardait, à l'exception de ses parents.

- Pourquoi? Tu es fâchée ?
- Mes parents m'ont interdit de te parler. Ils disent que toute ta famille est méchante.

Choquée, elle ne comprenait pas ce que son amie lui avait dit, du moins, elle n'arrivait pas à y croire.

- MENTEUSE! JE NE SUIS PAS UNE MÉCHANTE!
- SI! C'EST MA MAMAN ET MON PAPA QUI ME L'ONT DIS. LAISSE-MOI TRANQUILLE!

Tout d'un coup, une grande main attrapa celle d'Emma, son père. Un homme puissant et monstrueusement grand et gros. Cet homme a toujours été méfiant envers la famille Jenkins et regardait toujours Isidora d'un air suspicieux.

- Navré mademoiselle, ma fille vous importune-t-elle?
- Emma a dit que j'étais méchante, mais ce n'est pas vrai.

Isidora sanglotait. Soudain, une vision de cauchemars. Le père d'Emma empoigna sa fille et la frappa au visage tellement violemment que la pauvre enfant tomba à terre. Sous le choc de la claque, l'intérieur de sa joue éclata au contact des dents, la faisant cracher du sang. Elle cria et se tordit de douleur, alors que son père la regardait avec mépris. Personne ne bougeait, choqué de ce qui venait de se produire.
Isidora terrifiée se jeta sur son amie pour l'aider.

- Tu vois Emma, s'exclama le père de la jeune fille, c'est à cause d'une Jenkins que je t'ai frappée. Ne t'approche plus jamais d'elle de ta vie.

Horrifiée, Isidora cria à l'aide auprès de ses parents. Elle ne comprenait pas pourquoi l’homme violent leur vouait autant de mépris. Mais ce père d’une famille de quatre enfants, avait emprunté de l’argent à la famille Jenkins afin de subvenir aux besoins des siens. C’était un homme d’une incroyable courtoisie par le passé. Mais son amour pour les jeux d’argent lui avait fait dépenser toute sa fortune, au point d'avoir besoin de demander a l’une des familles les plus fortunées et des plus dangereuses de lui prêter de l’argent. Cela faisait depuis trois mois que cet homme n’avait pas remboursé sa dette et la liste des intérêts s’entassait. Il était ruiné et refusait de l’admettre au point d'accuser les Jenkins de son malheur.
Le patriarche de la famille Jenkins lui fit face. Grand et fort, d’une majesté à couper le souffle et d’une élégance sans égale. Il n’avait pas besoin de dire un mot pour que l’homme comprenne qu'il était mécontent que l'on gache son mariage pour si peu et il rentra sa large tête dans les épaules comme en signe de soumission. William Jenkins attrapa sa fille par le bras et la plaça derrière lui comme pour la protéger. L’assistance observait les deux chefs de famille, aucun bruit, un silence de mort. Soudain, les yeux bleus de William devinrent sombres, un rictus de dégoût et de mépris se dessina sur son visage et d’un ton menaçant siffla :
- Pars, sale sangsue. Si ta satanée famille remet un seul pied à Londres, tu seras un homme fini.  
Un regard apeuré, et l’homme et sa fille s’en allèrent. La patriarche n'était qu'un singe lui-même, mais l'on ressentait qu'il y avait bien plus que cela dans sa prestance. Dans ses veines coulait inconsciemment le sang du serpent corail bleu de Malaisie, même si lui n'en avait pas hérité. Il restait un Jenkins, quoi qu'il arrivait.
William se retourna vers sa fille, l’air sévère :
- Sache que les amis, ça n’existe pas. Reste à ta place et ne fais confiance à personne. Ce ne sont que des insectes, alors piétines-les !

Ce jour-là, la jeune fille se transforma en une demoiselle froide et distante, à l'image de ses parents.

***

Elle descendit au rez-de-chaussée, se dirigea vers la cuisine où le chef concoctait quelques mets pour le dîner.

- Qu'est-ce que cela Peter?

Peter, le cuisinier se stoppa net, comme s'il avait commis un délit et qu'il était pris la main dans le sac.

- Et bien… une tourte au pigeon mademoiselle. Pour le dîné de ce soir, vos parents rentrent pour deux jours vous le savez ?

Et bien non, elle avait oublié. Son regard changea en un air horrifié.

- Vous en êtes sûr?
- Et bien, oui mademoiselle. Je l'avais noté dans mon agenda afin de ne pas oublier de vous concocter de savoureux petits plats. Quelque chose vous contrarie?
- C'est fâcheux en effet. J'ai donné sa journée à Etienne et voyez-vous il ne pourra pas assumer le service de ce soir.
- Demandez à Hélène dans ce cas.
- C'était donc son prénom ! Je l'ai virée il y a peu.
- C'est fâcheux en effet. Que doit-on faire dans ce cas?

Isidora réfléchit un instant avant de lui dire :

- Préparez-moi quelque chose à manger maintenant, je vais réfléchir à la question.

Peter acquiesça.

Que faire. Ses parents ne supportaient pas que l'on bouleverse leurs habitudes dans la maison, il fallait donc trouver une alternative. Rappeler Etienne peut-être. Elle attrapa son cellulaire et composa le numéro du majordome.

- Je suis désolé Etienne, mais c'est extrêmement urgent. Gemma Jenkins et William Jenkins mes par…
- Je sais mademoiselle, je suis dans la cave, je choisis un vin pour la soirée.

Sauvée. Elle respira lentement et se calma. Cet Etienne méritait une sacrée augmentation. Elle lui achètera un cadeau.

****

En prenant son quatre-heures, elle craignait ce que ses parents allaient lui dire. Elles les estimaient comme des personnes dénuées d'amour. Ils ne l'ont jamais considéré comme une enfant. Certes, ils étaient attentionnés aux besoins primaire de leur fille, mais ne lui accordait aucune importance. Isidora était pour eux, un fardeau.
Ses parents revenaient de Malaisie, le pays natal de son père. Il s’en était retourné pour visiter le « vieux » dont la santé semblait se décliner de jour en jour. La grand-mère le veillait toutes les nuits avec leur plus proche voisin, un ami de très longue date de la vieille femme, qui était un thérianthrope tigre de Malaisie. Sa grand-mère était une personne froide avec les étrangers et de légèrement antipathique. Mais dans les souvenirs d’Isidora, grand-mère Mei-mei, comme elle l’appelait, avait toujours été gentille avec elle, alors qu'elle ne supportait pas son propre fils. Enfin, il fallait plutôt dire qu'elle était très déçue d’avoir donné naissance à un homme-singe et non pas à un serpent-corail bleu de Malaisie, comme elle-même. Enfin, cela avait été couru d'avance, étant donné que la probabilité d'avoir un enfant comme elle était très faible, mais elle avait gardé espoir malgré que le « vieux » fut un homme singe. Et elle n'avait jamais pu avoir d'autres enfants que William.
Isidora était la seule qui connaissait grand-mère Mei-mei comme étant une femme gentille et aimante. Et pour cause, vu qu'elle était comme elle, une thérianthrope.

Ce fut le jour de son sixième anniversaire, qu'Isidora prit connaissance de sa véritable nature, à la suite d’une violente altercation avec sa mère. Maniaco-dépressive, durant une crise de colère elle lui avait avoué qu’elle ne l'avait jamais désirée et qu'elle n'était là que pour assurer la succession de la famille. Et que pour sa part, elle ne désirait qu’une seule chose, qu’Isidora disparaisse de son existence, par n'importe quel moyen. Cela avait eu pour effet de briser l'enfance et l'innocence de la petite fille, ainsi que le semblant d’humanité qui la rattachait au monde des hommes-singes, révéla sa thérianthropie. Accablée de chagrin, la petite avait finit par éveiller le serpent qui sommeillait en elle, une bête dangereuse et imprévisible.
À cette période-là, elle ne contrôlait, ni ne comprenait, ces pulsions nouvelles. Des écailles turquoise commençaient à apparaître sur les flancs de la petite, sans pour autant que ses parents s’en aperçoivent. Le syndrome d'Ekbom ? Le spécialiste certifia qu'elle était trop jeune pour être atteinte de cette psychose. Mais le plus déroutant pour Isidora, c’était d'avoir l'impression de voir des animaux, même parfois brièvement à chaque fois qu'elle croisait quelqu'un... Et cette attention que l'on semblait subitement lui porter... Elle avait peur de toutes ses têtes de singe qui s'approchaient d'elle et peur de le dire à ses parents. Sa mère lui avait clairement fait comprendre qu'elle se fichait de son sort après tout... Elle s plaignait également souvent de la clim la maison et à l’école, elle s’emmitouflait dans des pulls afin d’éviter d’être « malade » et semblait avoir « froid en dedans » comme elle disait au médecin.
Puis grand-mère Mei-mei ainsi que son ami l'avaient prise en charge, venant un beau jour en Angleterre réclamer la garde de sa petite-fille, sans aucune raison apparente. Elle voulait « passer du temps avec ça petite fille » avait-elle dit à son fils. Gemma n’accordant que très peu d’importance à Isidora et William n'ayant que peu de temps à lui consacrer, ils lui avaient laissé la garde de la petite sans même batailler. Leur fille devenait problématique de toute façon, avec son comportement et ses délires sortis de nul part qui les gênaient plus qu'autre chose en société. Elle partit donc vivre en Malaisie avec ses grands-parents et sa grand-mère ainsi que le tigre s'occupèrent d’elle pendant près de treize ans, l’aidant patiemment à comprendre et contrôler son aura de Maticora bivirgata flaviceps. À son âge, son esprit était encore suffisamment malléable pour qu'elle accepte vite ce nouveau monde dans lequel elle mettait les pieds. Elle se souvenait que sa grand-mère avait été tellement contente qu'elle soit une atavique, qu'elle en avait oublié la déception que son père ne soit qu'un singe.

En se remémorant son passé, Isidora sourit. C’était les plus belles années de sa vie. Sa grand-mère lui faisait l’école et c’était pendant cette période qu’elle avait également commencé à nourrir sa passion pour le tatouage, sa grand-mère en était recouverte sur presque la totalité de son corps et emmenait sa petite fille à chaque nouveau tatouage. Isidora avait même réussi a devenir le temps d’un mois la jeune stagiaire du tatoueur de sa grand-mère, qui n'était autre que le fils de leur voisin. Ce fut lui le premier d'ailleurs à lui parler de l’Académie, lui racontant ses années de lycée là-bas, avant de finalement lâcher les études pour revenir dans son pays natal apprendre le tatouage.

Cependant, tous les bons moments ont une fin.

Le temps des souvenirs fut révolu au moment même où la porte d’entrée s’ouvrit. Ses parents, fatigués, entrèrent dans le salon, Isidora s’était levée rapidement pour les accueillait révérencieusement. Sa mère l’observa longuement :
- Où est la gouvernante ?
- Je l’ai congédiée hier, elle manquait à son simple devoir.
- Hmm.

Le patriarche s’avança vers sa fille :
- Ton grand-père est mort.
Isidora le regarda longuement sans expression avant de demander :
- Et grand-mère Mei-mei ? Ce n’est pas trop dur pour elle ?
- Non, elle va bien.
Elle baissa les yeux, elle s’ennuyait des conversations qu’elle avait avec ses parents, ce genre d’entretien stérile lui prenait la tête.
- Au fait d’ici un mois, je souhaiterais que tu te trouves un travail. Que tu quittes la maison.
Isidora leva la tête l’air surpris.
- Comment ça ? Un travail ? J’aimerais tatouer les gens, mais je n’ai pas encore eu de formation complète. Je n’ai aucune qualification.

William la regarda.
- Trouve-toi une formation dans ce cas. Je t’enverrai de l’argent, mais quitte la maison. Ça fait trois ans que tu ne fais toujours rien. Vas t'en !
Isidora baissa les yeux et accepta la proposition de son père, même si cette dernière était plus un ordre qu'autre chose. Elle n'avait jamais vraiment compris ses parents, mais depuis qu'elle savait ce qu'elle était et qu'elle était rentrée de Malaisie, cela s'était aggravé.

Elle entra en contact avec un petit salon de tatouage qui était sur l'île où se trouvait l'académie dont lui avait parlé le tatoueur de sa grand-mère et un mois plus tard, elle débarquait sur les côtes de cette dernière. Cette île était tout ce qu’elle voulait, enfin un endroit où elle pourrait se fondre dans la masse. Enfin tranquille, apaisée.


Autre : La famille Jenkins est anglaise à 100%, c'est lors d'un voyage en Malaisie que le grand-père a rencontré Mei, une autochtone (Grand-mère Mei-mei) et l'a épousée, laissant le manoir en Angleterre à ses parents (mort depuis), pendant 5 ans. Ils ont eu ensemble William (le père) qui a été élevé 1 an en Malaisie. Mei et le vieux sont revenus en Angleterre habiter le manoir familiale des Jenkins. Ce sont des nobles, issus d'une lignée d'anciens chevaliers. Une légende dit même qu'ils sont la descendance "directe" de Perceval le chevalier du roi Arthur. Après ce n'est qu'une légende en Angleterre.

Le manoir a été laissé à William et à sa femme, Mei et le vieux sont repartis en Malaisie vivre en communions avec la nature, car Mei-Mei ne supportait plus le climat de l'Angleterre avec ses origines serpent et que le vieux est tombé amoureux du pays également. De temps en temps (rarement pour ainsi dire) les grands-parents reviennent en Angleterre pour les périodes de fêtes.


Suppléments


Le code : Validé
Ton pseudo : Isi-Mei (pseudo de tatoueuse)
Ton âge : 22 ans
Notre découverte : Là-bas… vers le sud…
Ta présence : Ouais, c’est pas faux !
Ton avatar : Seaport hime summer (Kantai collection)
Tes références : J'ai regardé le premier Oav c'déjà plus clair mais, arrrghhhhh y a trop d'hommes androgynes torse poils!!!! Mes yeux saignent ! xD
Un rajout : Hmm…. Vous êtes géniaux !

Isidora A. Jenkins
Invité
Anonymous
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Jeu 5 Jan - 9:03
Re-bienvenue~
Du coup !!!

Dans ton histoire, il y a un soucis avec la chronologie ! Ton perso a 22 ans et pourtant elle assiste au mariage de ses parents qui s'est passé il y a 22 ans, alors qu'elle avait 6 ans ! Ça plante un peu, mais ça doit venir des restes de quand Isidora avait encore 29 ans xD Du coup il faudrait que le mariage se soit déroulé il y a 16 ans plutôt ^^

Puis elle est malaisienne du côté paternel ! Alors que tu nous parles de la famille Jenkins comme une famille puissante vivant depuis des générations à Londres. Du coup c'est soit sa mère la Jenkins, soit ce n'est pas à Londres qu'ils trônent depuis des générations x) Après cela peut être une vieille est noble famille anglaise, donc une partie est allée étendre leur influence en Malaisie durant les colonisations. Mais la grand-mère ne semble pas très "noble" pour sa part, on a l'impression qu'elle vit sobrement tranquillou dans son coin, du coup peut-être expliquer ça aussi ^^

Sinon il y a quelques fautes qui traînent, mais la grosse partie a déjà été enlevée ^^
Aaron C. Williams
a fucking sexy Doc ~♥
Aaron C. Williams
Animal : Apprentis tatoueuse - Fini P7gn
Race : Caïman noir | Poids lourd
Orientation : Bisexuel
Messages : 1023
Humeur : Joueuse~
Emploi/loisirs : Infirmier de l'académie
Localisation : Tu veux pas savoir~

Carte d'identité
Dominance: Dominant
Taille: 1,86m
Poids: 89kg
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Jeu 5 Jan - 11:02
Coucou !

oui mamie Mei-mei vie simplement mais il sont riches, ils ne s'élève pas en haut de la société pour la simple raison qu'il veulent vivre en autarcie avec la jungle. Le grand père est anglais. ^^
Je fait faire une petite ligne la dessus ^^
Invité
Invité
Anonymous
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Jeu 5 Jan - 19:09
C'est bon, je valide ^^

♣ Tu es validé(e) ♣


Va maintenant faire ta fiche de relations pour pouvoir faire plein de liens différents avec les autres membres du forum, ainsi que ta fiche de RPs pour que tu puisses tout de même savoir où tu en es dans tes aventures sur le forum ! Une demande de logement peut-être intéressante aussi, si tu veux avoir un petit chez toi et surtout... si tu n'es pas un étudiant et que tu en as les moyens~ Et pourquoi pas une demande de parrainage si tu es un junior qui a besoin d'aide ou un senior qui veut proposer son aide ? Tiens ! Nous te donnons même la liste des parrainages pour que tu puisses voir qui est libre ou non ! Allez, va vite faire une demande de RP pour pouvoir découvrir de grandes aventures !

Aaron C. Williams
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Aaron C. Williams
Animal : Apprentis tatoueuse - Fini P7gn
Race : Caïman noir | Poids lourd
Orientation : Bisexuel
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Humeur : Joueuse~
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Localisation : Tu veux pas savoir~

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