She who dominates others is strong. She who dominates herself is powerful. ~ Sloane McDowell

Goûts :



Comme tous les déchets de la société ambulants de son espèce, Sloane aime avant toute chose l’alcool et la cigarette. Elle fume comme un pompier et boit comme un trou. Tellement que son corps frêle parvient désormais à faire l’éponge depuis toutes ces années d’entraînement à se saouler dans les bars. Il n’en reste pas moins qu’elle est sujette à la gueule de bois presque tous les trois jours – le temps de décuver avant de recommencer à picoler.

Comme il semblerait que ça fasse partie intégrante de la panoplie de rebut social, elle adore faire la fête. Elle danse, crie et se fait exploser les tympans au son des baffles. Elle saute partout en levant les bras vers le ciel, ondule dans les stroboscopes et c’est ainsi qu’elle se sent vivante. En transe sur la piste, une clope à la main et déjà bien enivrée par un le verre de rhum de trop.

Elle aime la musique. Tout ce qui fait battre son cœur un peu plus fort, du punk métal hardcore à l’électro assourdissant en passant l’écoute d’un simple morceau de contrebasse, accompagné d’une bonne amie – Marie-Jeanne, par exemple, si possible, si y’a moyen de moyenner.

Elle joue de la guitare. Pas très bien. Mais se détruire les doigts sur les cordes ne nécessite pas de talent quand le but est juste de broyer du noir.

En bonne rebelle, elle déteste qu’on lui dise ce qu’elle doit faire ou non. Pas qu’elle ait un réel problème avec l’autorité, mais juste, elle ne veut pas qu’on lui dicte sa conduite, surtout morale.

Pour compléter le tableau, elle n’aime pas les enfants. Ca braille, ça colle et ça pue. Parfois les trois en même temps. Par extension, tout ceux qui se comportent comme tels, elle ne les supporte pas. Les brailleurs, les pots de colle et ceux qui n’ont pas encore compris le sens de l’expression « respecter les narines d’autrui ». Un comble quand on sait la véritable adolescente agaçante qu’elle peut être – râleuse, bruyante, envahissante. Une grosse chieuse. Et ce n’est pas comme si elle n’agressait pas l’odorat des autres avec ses cigarettes et son haleine alcoolisée. Mais bon, c’est Sloane, faut faire ce qu’elle dit et non pas ce qu’elle fait. Oui, elle apprécie emmerder le monde.

Ensuite, elle n’aime pas les gens qu’elle considère comme trop prudes, coincés, stricts. Elle voudrait pouvoir s’amuser avec tout le monde, qu’il n’y ait pas de tabous et qu’on puisse partager un joint avec n’importe qui. Ah et elle n’aime pas sa famille. Sauf Kay. Le reste la gonfle. Elle n’aime pas grand monde, effectivement. En revanche, elle aime s’envoyer en l’air. Surtout avec des hommes dominants. Elle aime beaucoup. Elle adore. Même si c’est censé ne pas se savoir et qu’elle l’avouerait – très – difficilement.

Rien à voir, mais elle aime la pizza. C’est bon la pizza. Le rhum. Les pâtes, du genre macaronis avec plein de fromage. Et le rhum. La glace à la menthe aux éclats de chocolat noir. Et surtout le rhum.

Son passe-temps favori reste de se cloîtrer seule dans sa chambre pour ne rien faire. Réfléchir un peu sur l’existence et puis oublier. Retourner faire la fête.

Sinon, elle dessine. Elle aime esquisser les courbes de ses conquêtes alors qu’ils sont endormis et ignorent qu’à côté d’eux, une jeune punk mal réveillée étudie leur anatomie pour la décalquer sur du papier jaunâtre. Tracer des clavicules saillantes et croquer le creux du bassin.

Elle n’aime pas la pluie. Sauf quand il y a de l’orage. Elle adore les éclairs, le tonnerre, le vent qui se met en colère. Cause she was lightning before the thunder.

Caractère :

Raison - Rien que ça ? T’es sérieuse ? Tu crois qu’on va avoir envie de la connaître après ce pseudo portrait pas du tout flatteur ?
Franchise - Bah quoi, je suis franche.
Raison - Ah bah ça, on avait remarqué, merci, Franchise.
Franchise - D’abord, qu’est-ce que tu fous là toi ? Sloane n’est pas rationnelle que je sache !
Raison - Je fais des apparitions parfois, pour vérifier que vous êtes pas en train de mettre le dawa. Je passe pas assez souvent à ce que je vois.
Alcoolémie - Hic, ouais bah c’est elle qui a commencé hein, moi j’ai encore rien dit, hic !
Franchise - Tais-toi, Alcoolémie, ça vaudra mieux pour tout le monde.
Alcoolémie - Toujours pareil… Hic !
Empathie - Si je peux me permettre, je trouve que c’était plutôt pas mal, pour ma part, Franchise a fait de son mieux.
Franchise - Merci, Empathie. Enfin quelqu’un qui me comprend !
Caprice - Mais moi j’ai toujours rien dit, c’est pas juste franchement, vous êtes tellement égoïstes !
Vulgarité- Putain c’est vrai, vous faites chier, merde à la fin !
Impulsivité - Tu nous laisse parler maintenant, sinon on te casse ta sale tronche.
Emotivité – Moi ça me donne envie de pleurer…
Franchise - Commencez pas à m’énerver parce que ça va vous faire tout drôle.
Vulgarité - Ta gueule !
Raison - Calmez-vous, on peut discuter calmement.
Alcoolémie - Vous voulez pas aller hic… boire un coup plutôt ? L’alcool adoucie les meurs, hic.
Caprice - T’as raison, je reste pas avec ces nanas. Venez, on s’casse.
Raison – Quel accueil.
Empathie – Je vais aller m’occuper d’Emotivité, si elle commence à boire avec les autres, ça va mal se terminer.
Raison – Oui, je pense que ça serait plus raisonnable.
Franchise - Je te laisse poursuivre maintenant, montre nous la voix de la raison.  

Honnêtement, il est difficile de trouver des qualités à Sloane. Si on considère la franchise comme une qualité, dans ce cas elle en est le parfait exemple, poussé à l’extrême. Elle n’a pas de filtre et dit tout ce qu’elle pense. Davantage en face de ceux qui lui mettent des bâtons dans les roues. La colère et la rancœur lui font oublier que les autres ont aussi une sensibilité et elle n’a peur de blesser personne. Quand elle est énervée, on peut compter sur elle pour énoncer la vérité piquante, que personne ne veut entendre. Elle dit tout haut ce que tout le pense tout bas. Elle trouve plus simple de simplement se dire les choses, communiquer et arranger les sentiments comme on peut avant qu’ils ne se compliquent. Pour elle, l’important c’est d’être fixée sur les intentions d’une personne à son égard. Pas de cachotteries inutiles qui viennent foutre la merde pour rien. Aucun non-dits. On parle et tant pis si ça blesse, au moins c’est sorti et ça ne macère pas à l’intérieur des entrailles pour exploser en trois fois plus grand. On pète un câble tout de suite et on se morfond ensuite, ça fait moins mal.

Paradoxalement, Sloane a de l’empathie. Beaucoup trop. C’est une grande émotive, sensible qui se cache derrière un mur, sous une épaisse carapace prête à résister à toutes les tempêtes. Parce que souffrir avec les autres, c’est se sentir impuissant et se flétrir plus rapidement. Consciente de cette maladie profonde, elle fait comme si elle n’avait aucune attache, comme si les gens autour d’elle n’étaient que farandoles de visages plus ou moins connus. Elle évite de ressentir quoi que ce soit et préfère qu’on la déteste en silence – ou pas d’ailleurs, friande des joutes verbales.

Il ne faut pas se méprendre, elle reste quelqu’un d’assez mauvais, même au fond d’elle-même. Elle prend un malin plaisir à torturer les personnes qu’elle n’aime pas. Sans véritable raison. Parfois elle prend quelqu’un en grippe sans même le connaître. C’est comme ça, c’est physique. Et dans ce cas c’est une véritable connasse, cynique et sournoise. Son impulsivité la pousse à des comportements extrêmes et à des réactions incontrôlées. Elle est capricieuse et possède un redoutable esprit de contradiction, ce qui colle à son image de rebelle.

Bien que méfiante, Sloane sait pourtant se montrer sympathique. Elle se déride quand elle a bu. Elle devient moins froide et on aperçoit l’enfant qui sommeille en elle. En grande fêtarde, elle sait s’amuser. Elle est joueuse et drôle, on s’ennuie rarement avec elle puisqu’elle trouve toujours une connerie à faire.

A l’écoute mais taquine, on pourrait s’en faire une amie si elle n’était pas quelqu’un de déloyal. Étant donné qu’elle évite de s’attacher, elle a tendance à toujours mettre les choses à son avantage, se mettant à dos consciemment des personnes qui se sont livrées à elle en allant révéler leurs petits secrets.

Plutôt volage, elle est loin d’être fidèle, certainement par peur de souffrir et à cause de son manque de confiance en elle invisible qui la pousse à ne pas avoir foi en autrui.

Elle a le sang chaud et s’emporte vite même si elle peut partager un baiser torride cinq secondes après la dispute avec son adversaire. Son impulsivité a cela de positif qu’elle se traduit par une spontanéité sans faille, rien n’est jamais calculé chez elle. Finalement, quand on apprend à la comprendre, elle n’est pas si terrible.  

Physique :

Sloane est assez grande et ce qui frappe au premier abord c'est sa minceur. Elle n'est pourtant pas très sportive et adore manger n'importe quoi mais elle a la chance de garder ce corps svelte. De plus, elle se tient un peu voutée. Beaucoup trouveront sa silhouette pas très féminine et ne seront pas séduit par son absence de formes. Il est vrai qu'elle a une petite poitrine mais elle n'a jamais été complexée par ça préférant y voir un atout de séduction pour ceux qui sauront l'apprécier.

Elle a les cheveux courts, souvent en bataille. Elle aurait voulu avoir les cheveux plus longs mais elle a la flemme de passer plus de temps sur ses cheveux qu'elle n'y passe déjà pour se les teindre en bleu. Une longue chevelure lui demanderait trop d'entretien alors une tignasse bleue en pagaille fait l'affaire.

Elle a des traits fins et des yeux d'un bleu puissant, légèrement en amande. Elle a un beau visage et reste une jolie fille, au-delà de son allure aux antipodes de l'élégance et de la féminité.

Sloane cultive un style de rebelle, même si elle n'aime pas passer trois ans dans la salle de bain chaque matin. Elle se maquille peu, se contentant la plupart du temps d'un trait de crayon noir sur les paupières et de mascara. Elle porte souvent un bonnet noir. Et bien sûr, elle sent le tabac.

Adepte du tatouage, elle en a plusieurs aux significations diverses. Les fleurs représentées sur son bras sont des pivoines qui est sa fleur préférée. Les écailles sur sa cuisse symbolisent sa mère et son attachement aux reptiles depuis toujours.




Histoire :


Tu es née un 26 novembre à Alice Springs, une des rares villes du Territoire Nord de l’Australie, perdue dans le désert. La femme qui t’a donné naissance, Raeesa Asong, une hyène du Cap tout comme toi, est alors âgée de 31 ans et fait l’expérience de l’accouchement pour la première fois. Seulement, tu n’es pas la première à voir le jour grâce à elle. Raeesa a déjà eu un garçon qui vit quelque part au Cap, en Afrique du Sud.
Quant à ta seconde mère, Kay McDowell, dont le regard est déjà attendri par ta bouille de hyène, c’est un petit gabarit, un varan à queue courte qui vit en Australie depuis toujours. Elle a accueilli Raeesa un an auparavant. Kay, 22 ans, avait besoin d’argent après qu’un homme l’a trahie et laissée à l’abandon pour une autre. De son côté, la hyène cherchait à avoir un enfant en espérant pouvoir donner naissance à une fille de la même race qu’elle. Kay a répondu à l’appel, un peu au désespoir dans sa situation quelque peu précaire. Il est convenu désormais qu’elle sera chargée de t’élever, toi, la petite hyène prénommée Sloane, jusqu’à l’âge de tes six ans, quand ta transformation sera quasiment terminée et que tu seras presque prête à apprendre à te contrôler. Durant toute cette période, Raeesa promet de lui envoyer régulièrement de l’argent pour subvenir à vos besoins.
Le visage illuminé par cette naissance, Kay est persuadée que la jeune maman n’arrivera pas à repartir en Afrique du Sud auprès de sa femme et de son premier fils. Mais elle se trompe. Raeesa ne voit en ta nouvelle venue qu’une occasion d’accroître sa lignée et de prolonger le matriarcat strict qu’on y fait régner depuis plusieurs générations. Elle est quelque part rassurée de voir une partie de sa mission accomplie : elle a mis au monde une jeune hyène, une femme qui pourra perpétuer la tradition après elle. Et une semaine plus tard, elle prend l’avion pour retourner au Cap sans une once de regret ou d’appréhension, comme la créature froide et austère qu’elle est.
Restée seule à Alice Springs avec toi, Kay t’élève avec beaucoup d’amour, bien que la tâche ne soit pas toujours facile, alors qu’enfant, tu montres déjà un caractère bien trempé et que la jeune mère crocodile n’ait pas l’habitude des félidés. C’est ainsi que pendant six ans, tu grandis auprès de ta mère, t’épanouissant dans cet univers désertique et prenant des habitudes de reptiles. Pendant ces six belles années, aucune ombre au tableau. Tu sais que tu as une mère en Afrique même si tu ne saisis pas ce que cela signifie vraiment pour l’avenir, tu es jeune et innocente. Espiègle et curieuse, tu passes ton temps à courir dehors, tes longs cheveux blonds foncés dans le vent. En grandissant, tu ressembles de plus en plus à Kay avec tes grands yeux bleus et tes sourires énigmatiques. C’est elle qui te fait l’école à la maison, le désert n’étant pas la meilleure des salles de classe. Une confiance et une complicité puissantes s’installent entre vous deux et tu vous penses inséparables.


Trois jours après l’anniversaire de tes six ans, Raeesa arrive à Alice Springs. Tu n’as beau être qu’une petite fille, tu la détestes instantanément. Quand tes yeux se posent sur sa chevelure aux boucles brunes et ses yeux noirs, tu prends peur. Tu la vois comme une méchante de dessin animé venue semer le chaos. Et tu n’es pas loin de la vérité. Elle ne reste que deux semaines, le temps que tu t’habitues à elle. Mais tu ne te laisses pas apprivoiser et refuse d’aller vers elle. Tu restes dans les jambes de Kay comme un animal sauvage et te transformes en hyène qui grogne, les crocs découverts, dès que Raeesa essaye de te prendre dans ses bras.  
Malgré tes réticences et les supplications de Kay qui souhaite te garder encore un peu auprès d’elle, ta génitrice suit scrupuleusement les termes du contrat. C’est dans les larmes et les cris que tu te sépares de ta mère à l’aéroport, refusant de partir avec une inconnue, un visage que tu ne voyais que derrière un écran depuis toutes ses années et que tu redoutais. Kay, elle, a le coeur brisé. Même si elle s’était préparée à cet événement depuis ta naissance, elle ne pensait pas que ce serait si difficile. Elle se promet de ne plus refaire cette erreur et de n’être maman que dans la sécurité d’un couple aimant.
Arrivée au Cap, tu découvres ta nouvelle famille. Ton demi-frère est une mangouste de trois ans ton aîné, tu sais dès le premier regard qu’il ne va pas être ton ami. Quant à ta belle-mère, mangouste elle aussi, elle te regarde d’un air méfiant, les mains posées sur son ventre rond, comme pour se protéger. Malgré les tentatives pour t’intégrer de Raeesa, tu refuseras de considérer ces gens comme ta famille. Tu réclames pour voir Kay toutes les dix minutes, ce qui a le don de rendre folle ta seconde mère. Et elle crie sur toi sans cesse en croyant te dresser à coups de cordes vocales irritées.
Tu restes dans ton coin, dans la chambre qu’on t’a aménagée dans la grande maison sur la côte. Raeesa tente de s’occuper de ton éducation en tant que thérianthrope mais tu es une véritable catastrophe. Tu te braques et refuses d’apprendre quoi que ce soit. Tu te laisses aller et te transformes sans arrêt, à la moindre fluctuation d’émotions. Raeesa, aussi sévère et déterminée soit elle, perd peu à peu patience.
Après quelques mois de cohabitation chaotique, entre disputes maritales à ton sujet et bagarres t’opposant à ton demi-frère jaloux de l’intérêt que l’on te porte, Raeesa prend la décision de retourner en Australie pour t’élever avec Kay. Sa femme refuse. Et après une série de portes qui claquent, l’autorité de Raeesa triomphe une nouvelle fois. Vous vous envolez à contre sens, retournant au pays des kangourous.
Kay a du mal à supporter le caractère strict et despotique de Raeesa mais fait les efforts nécessaires à ton bien-être. Elle fait preuve d’une patience d’ange et tu finis par entendre raison et accepter d’écouter ce qu’on a à te dire à propos de ta nature thérianthropique.
Pourtant, ce n’est pas une partie de plaisir que de t’enseigner tout ça. Tu es impulsive et tu te laisses trop souvent submerger par tes émotions qui font apparaître de petites oreilles touffues sur ton crâne. Tu te transformes même parfois totalement. Kay ne parvient pas à y voir une problématique importante, persuadée que ça viendra avec l’âge et que ce n’est pas primordial pour le moment. Mais Raeesa persiste à vouloir faire de toi une hyène irréprochable et la maîtrise de l’aura fait partie de ses critères de perfection. Et elle s’enfonce dans une relation plus que compliquée avec toi.
Ta génitrice reste en Australie le temps que tu t’asagisses. Elle enchaîne les voyages au Cap pour voir sa famille notamment à la naissance de sa fille. Les mois passent et la femme de Raeesa finit par refuser de continuer à vivre ainsi. Elle reproche à sa femme son absence, son obsession pour toi et son manque de considération pour ses deux autres enfants. Sur le coup de la colère, Raeesa lui avoue ne chercher auprès d’elle qu’un moyen d’avoir des enfants hyènes et que tu es pour le moment la seule à respecter ce critère. Ayant déjà accepté nombre de choses pour les beaux yeux de Raeesa, la mangouste se sent humiliée et trahie. Elle demande le divorce. Plusieurs mois plus tard, Raeesa vient s’installer avec Kay en Australie et elles décident de partir vivre à la capitale du Territoire du Nord, Darwin, sur la côte de la mer de Timor. Kay en est ravie, rêvant depuis toujours de vivre près de la mer.

Les années passent et Kay et Raeesa finissent par s’apprécier mutuellement sans pour autant filer le parfait amour. La reptile ne fait ce sacrifice que pour ton bien et espère pouvoir profiter d’une vie de couple une fois que tu seras adolescente et capable de te débrouiller seule. Raeesa voit toujours en toi une hyène redoutable, future matriarche qui lui donnera des petits-enfants tout aussi puissants.
Et la guerre continue entre vous deux. Tu grandis dans la confrontation avec ta mère qui passe son temps à te hurler dessus, à te punir et à te rabaisser. Kay tente souvent d’intervenir pour te défendre mais l’autorité de Raeesa ne connaît jamais de failles.
A ton entrée au collège, tu sais davantage te contrôler même si les transformations impromptues surviennent encore souvent sous le regard désapprobateur de ta mère. Pour couronner le tout, tu n’es pas une bonne élève. Tu t’en prends aux autres, allant parfois jusqu’à te battre. Tu dis que c’est parce qu’on te regarde de travers. Tu n’aimes personne parmi tes camarades et tu te rebelles contre tes professeurs. La seule chose qui semble te captiver sont les cours d’arts plastiques. Or, pour Raeesa ce n’est pas une discipline sérieuse et une perte de temps. Encore un sujet de disputes qui s’ajoute à la longue liste déjà dressée.
Parmi les thématiques de discordes entre vous revient souvent la question de tes fréquentations. Bien que profondément asociale et ayant très peu d’amis, tu parviens tout de même à te faire apprécier de quelques fauteurs de trouble comme toi. Souvent des garçons avec qui tu entretiens en grandissant des relations qui vont au-delà de l’amitié, chose que ta mère a en horreur. Elle te rabâche sans cesse que tu ne dois t’intéresser qu’aux femmes, être une dominante et surtout ne pas te laisser avoir par les hommes. Ce serait déshonorer la tradition et blablabla. Mais tu désobéis. Parce que tu n’en fais qu’à ta tête et parce que les garçons te plaisent. Tu as la mauvaise idée de tomber amoureuse d’un serpent - eux et les reptiles étant tes seuls amis puisque tu refuses d’approcher les singes que tu trouves étranges et avec qui tu ne pourrais te livrer et ne t’entendant généralement pas avec les autres thérianthropes. Tu n’as que 14 ans et tu aimes un garçon plus vieux que toi de quelques années. Vous sortez souvent ensemble la nuit, il attend devant chez toi que tu t’enfuies par la fenêtre de ta chambre pour aller vous promener sur la plage. Lorsque Raeesa finit par le découvrir en vous croisant un jour par hasard en ville, c’est une ultime déclaration de guerre. Les disputes s’intensifient jusqu’à un soir où, entre vos cris et tes larmes, elle te met une gifle. Ce geste rend Kay folle de rage et tu te réfugies dans ta chambre pendant qu’elles se disputent autour de la table basse du salon. Tu pleures toutes les larmes de ton corps cette nuit là et te mets à détester ta mère d’une haine profonde et vengeresse.  
Quelques semaines après cette dispute, alors que tu as désormais l’âge d’entrer au lycée, c’est Kay qui propose à Raeesa de t’inscrire à l’Académie. La reptile y voit une opportunité pour toi de grandir loin des griffes de ta mère et l’idée ravie cette dernière. Pour elle, c’est un moyen de te séparer de ton amourette ridicule et une solution à tes lacunes en ce qui concerne le contrôle de ton aura. Pour la deuxième fois de ta vie, tu en veux à Kay de t’obliger à te séparer de ceux que tu aimes. Mais tu n’as pas d’autres choix que d’aller sur l’île pour la suite de ton parcours scolaire.


Ta première année ne se passe pas très bien. Encore blessée par les événements de la vie, tu te renfermes sous une carapace et ne laisses personne entrer dans ta bulle. Tu montres un détachement pour tous et pour tout. C’est ton senior qui saura te redonner un tant soit peu le goût de la vie en devenant ton meilleur ami et partenaire de crime.
Pour autant, les études ne sont pas ta priorité et tu restes une élève turbulente, qui collectionne les mauvaises notes et les heures de colle. Tu sèches les cours, passes ta vie dehors à braver les interdits et à faire la fête. Mais tu te mets un coup de pied aux fesses chaque veille d’examen et tu bosses comme un folle pour espérer avoir la moyenne, refusant de devoir redoubler une année et prolonger ton séjour sur l’île. Chaque année, tu passes dans la classe supérieure in extremis, avec des avertissements sur ton comportement.
A force, tu prends goût à cette indépendance et à l’avantage de n’être entourée que de tes semblables. Loin des tyrannies de ta mère, tu te sens libre d’être qui tu es et tu profites de ton adolescence. Tu découvres les joies de la cigarette, de l’alcool et du sexe. Tu te forges une petite réputation de connasse au sein de l’académie, entourée de ta clique très restreinte mais renforçant les rangs de tes ennemis chaque année scolaire.
Une fois le lycée terminé, tu te décides naturellement à rester pour étudier le dessin en tant que membre du club d’art. Senior, tu inities les plus jeunes à toutes les conneries possibles et imaginables. Bien qu’intéressée par ton parcours, tu passes la majeure partie de ton temps dans les bars et à la discothèque, t’adonnant à tes activités préférées à savoir boire, fumer, danser et flirter.

Les jours passent et une fois ton diplôme en poche, tu te résignes à devoir retourner dans ta famille. Les choses ont changées depuis ton départ. Raeesa a quitté l’Australie après avoir rencontré quelqu’un sur le net. Une pure hyène comme elle, qui vit à Chicago après un premier mariage qui s’est mal terminé. Amoureuse et impatiente d’avoir des enfants cent pour cent hyène, Raeesa est partie vivre avec elle dans l'Illinois.
Kay a fait sa vie de son côté également, elle s’est mariée à un poids lourd, un crocodile des mers avec qui elle a eu deux garçons. Malgré les sommations de ta génitrice pour que tu la rejoignes aux Etats-Unis, tu retournes à Darwin aux côtés de Kay. Malheureusement, ton sale caractère et tes habitudes quotidiennes semblables à une junkie ne plaisent pas à James, ton beau-père. Tu as en horreur les enfants et la présence des deux bambins de cinq et trois ans est une épreuve pour toi. Devant cet univers hostile, tu ne parviens pas à profiter de ta mère qui se doit d’accorder du temps à sa nouvelle famille.
Tu perds patience au bout de six mois et prends la décision d’aller vivre chez Raeesa, ce que s’efforce de comprendre Kay qui te laisse partir avec tristesse.

Tu fais la rencontre de la nouvelle compagne de ta génitrice, Maria, une jeune avocate de 29 ans totalement sous le charme de Raeesa qui a passé la cinquantaine. Elles ont une petite fille de quatre ans, Kiala, sage comme une image. Comblée dans son couple et avec sa petite princesse, Raeesa est un peu plus souple qu’avant et t’accueille avec une chaleur que tu ne lui connais pas.
Globalement, tout se passe bien entre vous même si tes manières ne sont pas acceptées par ta mère et ta belle-mère qui passent leur temps à te critiquer. Mais désormais, tu as la peau dure et tu encaisses beaucoup plus facilement. Chicago te plaît et tu t’y fais quelques amis, notamment dans une boîte de strep-tease.
Alors que tu cherches un travail, le patron te propose un job de serveuse que tu acceptes sans réfléchir, trop heureuse de pouvoir bosser dans ce cadre si familier tous les soirs. Bien vite, ton employeur t’offre de travailler comme danseuse, chose que tu refuses la première fois. Mais finalement, tu acceptes attirée par l’interdit et par le salaire bien supérieur.
Cette routine dure presque une année entière et tu t’habitues à ces regards posés sur ton corps alors que tu ondules dans ta cage au rythme de la musique. Les clients ont interdiction de te toucher mais il t’arrive de finir dans le lit de quelques uns d’entre eux. Pour autant, tu ne leur demandes jamais de payer, malgré l’insistance de certains.
Pendant un an, tu ne dévoiles rien de ce métier à ta mère, te contentant de lui dire que tu travailles comme serveuse dans un restaurant, chose qu’elle a déjà bien eu du mal à avaler au départ.
Et un jour, tout dérape. Un collègue de ta belle-mère se rend au club et te reconnaît, ayant vu une photo de famille dans le bureau de Maria. Lorsque ta mère l’apprend, c’est le déluge. Le soir même tu fais tes affaires et quittes la maison familiale.
Tu es hébergée chez une amie et virée de ton boulot après que ta mère a fait un scandale en plein milieu de la boîte. Tu survis pourtant à cette nouvelle épreuve et te relèves une semaine plus tard. Tu te rends compte que là où tu te sentais le mieux c’était sur l’île, à l’académie, pendant tes études. Tu as gardé contact avec tes amis de la discothèque et après avoir appris ton aventure à Chicago, on te propose un travail de serveuse. Tu n’hésites pas une seule seconde et trois jours plus tard tu boucles ta valise en direction de l’aéroport prête à retourner sur l’île. Tu y loues un petit studio avec ton salaire et les économies que tu as pu faire grâce à ton job de danseuse. Un nouveau chapitre t’attend, de retour dans le paysage de ton adolescence.

Autre : Pour les rps, j'écris à la deuxième personne comme pour la biographie ici (je le précise car je sais que certains n'aiment pas).




Le code : Validé.
Ton pseudo : Alice ou Yuki
Ton âge : 21 ans
Notre découverte : Partenariat
Ta présence : Je peux passer tous les jours et poster au moins une fois par semaine si tout va bien.
Ton avatar : Chloé Price ~ Life is Strange
Tes références : J'ai vu les OAVs
Un rajout : Hum, ça me semble très bien