Galahad Lowthian

Goûts :

« Aloooors ! Tu dois répondre le plus sincèrement possible, c'est très important, sinon, le test n'a pas le moindre intérêt. T'as compris ? Mmmh ? Gaaaalah ? Tu m'écoutes au moins ? »
Mes yeux passent de son visage à son journal. Dubitatif comme jamais. Moi qui pensait avoir un peu la paix, m'ah ! On a jamais la paix avec les femelles. JAMAIS. Alors me voilà assis en tailleur au milieu de l'herbe a la regarder elle. Isabelle. Qu'on appelle plus communément Isis. La jeune fille, allongée sur le sol à la tête sur ma cuisse, m'observant de ses iris bleues inquisitrices. Elle y tient a son putain de test. Un bref soupir m'échappe alors que je me laisse tomber sur le dos, me perdant dans le ciel. Puis finalement, et surtout parce qu'elle me mord, je réponds sur un ton condescendant : « J'suis obligé de faire ça maintenant ? Regarde, il fait beau. Il fait chaud. On a pas cours. Est-ce que je peux avoir la paix un petit moment ? » Ses joues se gonflent de frustration avant qu'elle n'expire en se redressant. Me plantant là. J'adore mes deux meilleurs amis, vraiment. Mais des fois, j'aime bien être seul avec moi-même. Ou du moins, ne pas me sentir harcelé par ces deux cons. Je n'ai rien d'un grand solitaire, mais il est vrai que j'apprécie le silence par moment. Un peu comme le miel. Le miel c'est le bien. Malgré ça, si je devais en mettre partout tout le temps, je pense que ça finirait par m’écœurer. 'Fin, je crois. Je place mon bras sur mes yeux après avoir remis mon casque sur mes oreilles.

Mmh... C'est vrai ça... Qu'est-ce que j'aime ou je n'aime pas ?...

Les pommes. J'ai horreur des pommes. Rien que l'odeur me donne envie de gerber. J'y peux rien, c'est viscéral. Beaucoup sont trop acides et cette sensation de picotement au niveau de ma mâchoire est tellement insupportable. Ouais, voilà, les trucs acides. Un frisson me parcourt rien que d'y penser. Après, pour le reste que ce soit salé ou sucré ça m'est égal du moment que je mange. Je n'irai pas jusqu'à dire être gourmand, mais j'aime manger. Pas de doute possible à ce niveau... Quoi que si, j'suis grave gourmand. Genre gourmand comme personne. J'ai une préférence pour le bleu. La musique s’estompe soudainement, alors je soulève mon bras dans un effort digne d'un grand-père. Ah, la revoilà. Elle se laisse tomber à mes côtés, calant sa joue sur mon autre bras pour m'observer. Elle a ce sourire sublime. Elle pourrait me plaire si nous n'étions pas les meilleurs amis du monde. Haha... J'arque un sourcil, toujours pas convaincu. « Quoi ? » Elle hausse vaguement les épaules.
«Si j'étais une saison, je serais l'été ! »
« M'aaah ! Quel mauvais choix Isis. L'hiver perso. Si j'étais un plat je serais une fondue. Ou un tartare de cerf. »
« Une tarte aux fruits ! Si j'étais un lieu, je serais New York. »
« Parce que tout le monde te passe dess-... Aïe ! Ça va ! J'ris ! Vas-y... J'serais Venise. »
« Monsieur est romantique. »
« Tellement pas ! Architecturalement parlant, cette ville est sublime. Les canaux, toutes ces rues dans lesquelles se perdre. L'atmosphère hors du temps de cette ville. Toutes les histoires que l'on peut conter sur le-... Mais ouais, ok. Moque-toi. Garce. »
« Mais ! Roh ! Non, allez ! Parle moi de ce que tu aimes. »
« Mmrrrph... J'suis pas un fan des grandes villes. J'ai toujours l'impression que c'est un étalage prétentieux de l’orgueil de l'homme. Plus c'est grand, plus on cherche a faire des bâtiments impressionnants. Il y a toujours trop de monde, pas que j'aime pas les bains de foule... Bon, d'accord, j'ai horreur de ça, mais tu vois, y a le bruit qui va avec. Les voitures, les enfants qui gueulent, les gens parlent tous plus fort les uns que les autres pour parvenir a s'entendre. Personne dans ces putains d'immenses villes ne prend le temps de rien. Alors on se retrouve tous comme dans une boîte de sardines sans parvenir à communiquer. Les villes tuent le rapport humain. Alors que dans les villes plus petites ou les campagnes, les gens sont un peu plus proches les uns des autres. On arrive encore à parler avec des "inconnus". Puis la nature est bien plus belle qu'un amas de pierres grisâtres... Tu fais un sale tronche. »
« Non, non, je suis juste impressionnée par le fait que tu réfléchisses. »
« ... »
« Continue ! Les qualités qui sont susceptibles de te plaire chez l'un de tes interlocuteurs ? »
« Mmmh... J'aime bien quand la personne avec laquelle je discute me regarde. Bon, c'est toujours étrange quand quelqu'un ne détache pas ses yeux des tiens, mais un minimum. Ça me soûle tellement quand on fuit mon regard. Après, j'aime bien les personnes franches. Même trop franches. C'est bien plus agréable et les conversations avances vraiment, tu vois ? J'ai un peu de mal avec la prétention, mais dans une certaine mesure c'est acceptable. Après, les personnes super introverties me gênent. Pas dans le sens où ça m'agace, mais j'sais jamais comment agir face à ce genre de créatures. Puis ça me donne envie de les secouer. A contrario, les piles d'énergie m'gavent. Bon, tu me connais, j'ai pas des masses de patience, mais ces gens-là... Brrr ! J'en bafferai à la pelle. Genre "MAIS ASSIED-TOI ET FERME TA GUEULE, MON DIEU". » Elle rit en hochant. « Mmh.. Les gens trop taciturnes ou timides, c'est un peu comme les introvertis. Je sais pas quoi dire ou faire pour ne pas trop m’immiscer dans leurs bulles. Ouais, parce que bon, si tu commences à trop pousser, ils se referment comme des huîtres et bon dieu que ça me frustre. M'enfin, c'est pas des qualités ? Si ? On s'en fout, ouais. J'ai rien d'autres qui me vient, désolé. »
« Bah, c'est pas mal déjà. Parle ! Je sens bien que tu as besoin. »
« De quoi tu veux que je te parle ? J'aime le miel. Les gens pas trop chiants. L'odeur du souper. Les animaux en général. Le froid. Les forêts de sapins. Nager. La musique et ta mère. »
« Pff ! T'es trop con ! »
« J'aime pas le désordre. Enfin, ça me dérange surtout chez les autres ou les lieux publics. Après, je peux pas dire que j'aime l'organisation. Mais que ce soit pas trop moche quoi. J'aime pas les trucs amers ou acides. Sucrés et salés j'm'en fous. Pouah... Voilà. »


Caractère :
« On peut faire mon test ? »
« ... »
« S'il te plaiiiiiiit. »
« Vas-y. »

Elle reprend son magasine, déjà toute excitée à l'idée de me poser des questions. Isis glisse l'une de ses mèches derrière son oreille, pliant le journal, son stylo dans l'autre main. Elle le tapote sur sa lèvre, prend une inspiration avant de commencer.

« Alors ! Celui-là, c'est "Etes vous extraverti ou introverti ! Première question : Vous avez beaucoup de travail et quelqu'un vous raconte ses malheurs :
A. Vous l'interrompez en lui expliquant que vous avez beaucoup de travail.
B. Vous n'osez pas l'interrompre.
C. Vous l’écoutez d’une oreille distraite.
D. Vous pensez qu'il est plus important de lui consacrer du temps, le travail peut attendre. »
« Mrrph... C. »
« Ok ! Voilà 25 minutes que vous attendez chez le médecin :
A. Vous bouillez intérieurement en silence.
B. Vous râlez à voix haute, en tapant du pied.
C. Vous expliquez à votre voisin impatient que c’est toujours comme cela.
D. Vous regardez votre montre toutes les deux minutes. »
« Euh... Bah j'm'en fous en fait. Allez, C. »
« Tu connais pas d'autres lettres en fait. Vive discussion avec l’un de vos collègues à propos d’un dossier dont vous avez la charge :
A. Vous défendez pied à pied votre point de vue.
B. Vous n’osez rien lui rétorquer
C. Vous interrompez sans cesse votre interlocuteur.
D. Vous pensez qu'il a sans doute raison. »
« A ou C. Non, A. »
« Vous participez à une visite organisée dans un musée :
A. Vous êtes au premier rang et faites des commentaires à haute voix.
B. Vous veillez à ce que tout le monde écoute bien.
C. Vous êtes un peu en retrait et entendez peu ce que dit le guide.
D. Vous suivez le groupe sans poser de question »
« D. Non, mais tes questions sont pourries ! J'aime bien les musées, mais là aucun correspond quoi. »
« Fais un effort ! Idiot. Dans une soirée, chez vous, vous supportez mal que :
A. Les gens parlent peu entre eux.
B. Quelqu'un vous demande de raconter une anecdote devant tout le monde.
C. Les autres tirent la couverture à eux quand vous parlez. »
« D. »
« Y en a pas... »
« La réponse D ! »
« Galaaaaaaaahad ! »
« Ouais, d'accord, B. »

...

« Bon alors ? »
« Plutôt extraverti. »
« Cool. C'est quand même bien nul ton truc. »
« Ouais. »
Elle se tourne vers moi, me fixant de ses yeux livides. Je la questionne du regard, silencieux. En même temps, y a pas grand chose à ajouter à ça. Sauf peut-être un "Encore un ?", mais alors là, pour m'entendre dire ça... Elle continue de me toiser. Longuement, comme si elle essayait de lire au plus profond de mon âme. Et moi, en bon con, je reste là sans bouger. Attendant simplement qu'elle me dise ce qu'elle a dire. Je ne suis pas du genre brutal, si elle cherche ses mots, elle doit avoir une raison. Du moins j'ose l'espérer.
« En fait, je suis pas sûre qu'extraverti soit le bon mot. Oui, tu es a l'aise avec les gens, certes, mais tu restes vachement longtemps sur la défensive avec les inconnus. Tu peux rire avec eux, mais pas de tout. J'ai souvent l'impression que tu mets un mur entre toi et les autres. Pourquoi, j'sais pas. Parce que bon, quand tu connais les gens, tu es capables de discuter, te lâcher ou autre. Mais quand tu ne connais pas les gens qui t'entourent, tu deviens soudainement plus silencieux. Observateur. Sans perdre ton sourire et ton envie "de t'intégrer". »
« Bah, c'est plutôt logique. Tu vas pas non plus te jeter dans les bras des inconnus. »
« F'oui... Ça se tient. T'es un faux bad boy aussi. »
« Développe. »
« Comment dire ? ... Souvent, tu fais genre que t'es un méchant sans cœur. Un je-m'en-foutiste royal, alors qu'en fait, tu enregistres ce que l'on te confie et tu sauras toujours quand rassurer les gens et quand il faut les laisser tranquille. T'es un peu maladroit quand tu t'exprimes, du coup, par moment, on peut le prendre super mal. Je sais que tu as horreur de t'excuser, mais tu devrais de temps en temps. Parce que tu peux être putain de blessant. »
« C'est un reproche ? »
« Mh. » Elle hausse les épaules. « Pas vraiment, je constate. C'est dommage, cela dit. Parce que t'es quelqu'un de très doux et d'attentionné. C'est nul que tu sois pas capable de l'accepter. »
« Mrrrrph. »
« Bon, t'es aussi un gamin. Tu devrais pas taquiner les gens autant. Y en a qui sa plait pas et tu vas finir avec une main dans la figure. Si la personne est gentille. »
« Qu'est-ce que tu aimes chez moi ? »
« On parle toujours de ton caractère ? »
« Ouaip. »
« J'aime beaucoup ta façon de voir le monde. Tu sais, tous tes principes. Surtout celui sur la confiance. »
« Confiance ? »
« Oui, tu sais, le truc du respect. »
« Aaah !.. Mmh... C'est compliqué de faire confiance quand on ne sait pas vraiment ce a quoi ça correspond. Alors je préfère le respect. J'ai du respect pour les gens. Et par rapport à ça, j'essaie toujours de faire les choses dans le respect de ces êtres. Comme avec les introvertis, par exemple. Jamais trop les pousser à parler, etc. »
« Oui, voilà ! Sinon j'aime bien ton côté sérieux/studieux et tes moments de folie. C'est drôle comme tu peux passer de l'un à l'autre en une fraction de seconde. Comme si tu craquais soudainement. Ton côté papa poule aussi. Tu sais, le Galahad chiant qui court après les gens pour les faire bosser ou tenter de sortir une idée débile du crâne de sa victime. »
« Mais ! Alleeez ! J'y peux rien moi.  Vous seriez perdu sans moi. Qui, dis-moi qui, vous raisonnerait dans vos moments d'attardés finis. Puis, c'est plus fort que moi... Quand je tiens à vous. J'ai pas envie qu'il vous arrive des briques. Imagine si une fois je vois ou entends un truc, je ne vous le dis pas parce que je veux pas passer pour le papa poule et que ça tourne mal ? Je m'en voudrais toute ma vie de ne pas avoir ouvert ma gueule. »
« C'est pas un reproche Gal' ! Calme-toi. Sinon j'aime bien ta capacité à ne jamais gueuler. T'as beau être méga en colère, tu vas pas crier, tu vas juste devenir plus cassant et froid. Même si tu as tendance à fuir les conflits comme la peste. Dès que tu sens que l'on va te reprocher des trucs, tu fuis. »
« Bon, ça va ? C'est pas bientôt fini là ? »
« Un peu comme ça, ouais. »
« Tais-toi. »
« Tu veux des reproches ? Très bien ! Pourquoi tu nous dis jamais quand ça va pas ? Tu gardes tout pour toi alors que tu nous écoutes à chaque fois. On est là pour toi. Y a des gens qui sont là pour toi aussi... Mais t'arrives toujours avec ton sourire et tes haussements d'épaules comme si tout allait tout le temps bien... T'as le droit d'aller mal des fois aussi. T'as le droit de pleurer des fois aussi. Tu devrais t'ouvrir un peu et je sais que ... Galahad ? Galahad ! Voilà ! Tu vois ! Tu fuis encore ! Lâche. »
« Mais ouais, d'accord. Laisse-moi. J'en ai marre de t'entendre. J'rentre. »
« Ta putain de possessivité ! Tu serais jaloux d'une mouche qui s'est posée sur mon bra-... Eh ! Je te parle ! Reviens ici ! Heureusement que tu cognes que sur les murs, hein ! »


Physique :
Une taille un poil plus grande que la moyenne, un mètre quatre-vingt dix. Il ne se trouve ni trop petit ni trop grand. Soixante-quatorze kilos. Équilibré, il a une silhouette svelte et un corps finement musclé. Ce qui est plutôt étonnant lorsque l'on sait qu'il passe son temps à glander. Il a un petit côté précieux qui l'a forcé à faire du sport et qui l'oblige a se maintenir. Uniquement pour arriver à se plaire à lui-même. Des mains de pianiste, ses doigts sont longs et fins. Une démarche digne d'un grand seigneur. De loin, on pourrait croire qu'il est fragile, cependant en se reprochant on constate que c'est une erreur. Il a un air très protecteur.

Les traits de son visage sont fins et froids. Encadré par ses cheveux mi-longs mais-pas-trop-non-plus, avec quelques mèches rebelles, qui sont noirs. Ça lui donne un air très sérieux qui est vite balayé par son regard doux. En effet, ses yeux bleus reflètent toute la tendresse qui l'habite. En fait, il faudrait le regarder dans les yeux absolument tout le temps, malheureusement il en a conscience, du coup, il a tendance à regarder ailleurs.Ce qui est fort dommage parce qu'ils sont d'un bleu envoûtant qui se nuance en une palette tirant du bleu glace au bleu turquoise en passant par un bleu légèrement plus sombre. Lui arracher un sourire est bien difficile, mais lorsqu'il le fait, c'est sincère et lumineux. Par contre, il lui arrive de sourire en coin, souvent de façon moqueuse. Il parle peu, mais lorsque l'on entend sa voix on la trouve rassurante. Il a un rire communicatif et il lui arrive parfois de verser une larme en riant, il n'y peut rien c'est mécanique.

Il n'est pas vraiment au fait de la mode, mais Isis tient à faire de lui un jeune homme de grande classe et a tendance à lui dire comment s'habiller ainsi qu'a le traîner dans les boutiques, il a la stature parfaite du mannequin et cela permet à la demoiselle de jouer les stylistes. Il est incroyablement docile et patient avec le félidé. Galahad a donc un style chic et travaillé mais rien de son fait. D'ailleurs, il préfère un bon pull a capuche et un pantalon de sport, mais si c'est pour se faire crier dessus toute la journée par la minette... Bien sûr, ce n'est valable que quand il ne porte pas son uniforme. Uniforme qu'il adore et qu'il ne quitterait jamais si il le pouvait.




Histoire :

Elle n'arrive pas à dormir. Elle se sent perdue dans une si grande maison. Elle a cru entendre le mot « Manoir » en parlant de la demeure des Lowthian. Elle ne comprend plus très bien pourquoi elle a accepté la proposition de la mère de son ami. Après tout, passer Noël avec ses amis et la famille de l'un de ces derniers n'est pas une mauvaise chose. Simplement, elle aurait préféré être avec les siens. C'est au milieu de la nuit qu'elle se rend compte qu'elle aurait adoré avoir les moyens de rentrer. Envieuse, elle adorerait avoir une famille comme celle-ci. Ils sont sept. Galahad est l'aîné de sept enfants... Il n'y a que des filles, sauf lui, bien sûr. Isis regarde le jardin, elle s'est levée et s'est arrêtée devant la fenêtre en face de la porte de sa chambre. Il y a un jardin à l'arrière. Il y a tellement d'espace... Elle se sent si petite. Si sa mémoire est bonne, la chambre de l'ours ne devrait pas être très loin. Sur la droite ou sur la gauche ? La jeune fille prend une direction au hasard, errant de sa démarche féline dans le couloir. Une aile, elle n'est pas sûre du nom, mais elle semble se souvenir de cette appellation. Elle ne cherche pas quelque chose en particulier, juste passer un peu le temps. En passant devant la porte fermée de Levi, elle pose l'oreille contre et constate qu'il dort. Elle continue son chemin. La demoiselle d'une famille modeste qu'elle est commence vraiment à avoir le tournis face à tant de grandeur. Elle était sur le point de perdre pied quand elle aperçoit une petite lueur qui danse contre le mur du grand couloir. Un arc-en-ciel ? Une veilleuse qui passe par toutes les couleurs du spectre, en douceur. Elle voit se dessiner des ombres de petits animaux de temps en temps. Curieuse, elle se rapproche de l’entrebâillement pour jeter un œil fouinard à la pièce. En s'avançant, la chatte croit se souvenir qu'il s'agit de la chambre de Galahad. Silencieusement, elle pousse légèrement la porte pour avoir sous les yeux le tableau le plus adorable du garçon qu'elle n'ait jamais vu : le jeune s'est endormi dans son lit avec deux de ses petites sœurs un livre de contes dans les mains. Isis réalise soudainement qu'elle s'est entendue l'appeler dans un murmure en entrant, mais le grand noiraud n'a pas eu de réactions. À pas feutrés, elle se dirige vers le lit, pour subtiliser le bouquin de son camarade et le poser sur la table de nuit. Elle s'apprêtait à repartir quand elle sentit une petite main tirer sur son pyjamas. La demoiselle tourne la tête vers l'enfant, Maxine, elle croit se souvenir. L'une des plus jeunes des Lowthian. Elle se penche vers la gamine, lui souriant avec douceur.
« C'est pour faire peur aux monstres... » dit-elle en pointant la veilleuse à l'entrée.
« Elle a l'air de très bien fonctionner ! »
Les deux filles parlent bas, pour ne pas réveiller ceux qui dorment. Maxine hoche la tête, clignant de ses yeux plus rapidement, visiblement elle a du mal à émerger. Puis la jeune femme réalise qu'il ne faut pas qu'elle y parvienne. Alors avec douceur elle passe une main dans les longs cheveux bruns foncés de l'enfant s’asseyant sur le bord du lit.
« Il faut dormir... d'accord ? On se voit tout à l'heure. »
« Reste dormir avec nous ! »
Elle glisse sa petite main dans la sienne, lui faisant une place dans le grand lit de son aîné. Un brin mal à l'aise, Isis jette un œil vers la porte puis résignée elle se glisse dans sous les draps, Maxine se glissant dans ses bras. Et étrangement, être quatre serrés dans un lit à quelque chose de rassurant pour la chatte qui parvient enfin à trouver le sommeil.

Lorsque l'ours ouvre les yeux, l'une de ses sœurs avait disparu et il avait gagné une chatte roulée en boule contre son flanc. Non pas qu'il soit surpris, mais quand même un peu, le jeune homme arque un sourcil, observant la loutre de l'autre côté. La grande fête dis donc. Tout le monde dans son pieu. Manque que Levi, ses parents et toutes les autres pestes. Super. Il roule des yeux. Il peut comprendre que Wendy et Maxine aient envie de dormir avec lui, puisqu'elles ne le voient pas souvent et qu'elles ont respectivement huit et six ans. Cependant, Isabelle a une chambre et n'a certainement pas peur du noir. Quoique, cela ne l'étonnerait pas plus que ça. La Française n'est pas non plus la personne la plus courageuse qu'il connaisse. Il l'observe. Tant pis, si ça ne lui plait pas, elle n'avait qu'à rester dans sa chambre. Quel étrange chat... Il manque des poils, non ? Genre, surtout son corps. Un chat nu... Si on lui avait dit plutôt, peut-être que Galahad aurait trouvé une autre meilleure amie... Il ricane à sa pensée. C'est pas très gentil de se moquer. La minette bouge, il se replace pour lui donner l'impression que lui dort encore. Elle se redresse, il garde les yeux fermés. Il sent ses ongles et ses doigts fins effleurer son front. Elle s'en va. Il observe son plafond serrant tendrement sa petite sœur contre lui. Un soupire. Il se rendort un moment, réveillé par la suite. Merci Wendy. Ils prennent tous les deux la direction de la cuisine, la gamine sur les épaules. En entrant dans la pièce, le garçon entend un bout de conversation parlant de l'atavisme de sa mère, ce qui explique le nombre d'enfants dans cette baraque. Et forte heureusement pour la pauvre femme, il est le seul gros, avec son père, de la famille. C'est aussi parce qu'elle a failli mourir en lui donnant naissance qu'il y a six d'écart entre lui et les jumelles. Son père a catégoriquement refusé de voir à nouveau sa femme dans cet état et il ne lui reprochera jamais un tel choix. Par contre, si ils avaient pu faire l'effort de faire au moins un autre garçon, ça aurait été pas mal. Il roule des yeux en posant Wendy sur le sol, avant de prendre place à table à côté du pauvre Levi, assailli par toutes ces filles. C'est l'idée de sa mère d'inviter ses deux amis pour les vacances. C'est toujours plus sympa que de rester à l'Académie et ça lui permet de ne pas être seul au milieu de toutes ses petites choses baveuses. Au fur et à mesure que la matinée passe, ils ont de plus en plus de mal à s'entendre dans la pièce. Tout le monde aide. Il y aura un grand repas de famille. Et ce même si une moitié de celle-ci est composée d'homme-singes. Son regard plonge dans celui d'Isis. C'est elle qui se détourne en premier, baissant la tête sur sa tasse de thé. Levi passe de l'un à l'autre, un peu perdu. Les femmes dans la cuisine et les hommes dans le séjour pour préparer la table. La grande table pour le repas de Noël.

« Il s'est passé un truc ? »
Galahad lève les yeux vers son pote qui est en face de lui, de l'autre côté de la table.
« Un truc ? »
« Avec Isis. »
« Non. »
Le silence retombe entre les deux garçons, Levi semble plutôt mal à l'aise soudainement. Comme si il venait de mettre les pieds dans le plat. Ce qui n'est pas vraiment le cas puisque rien d'incroyable ne s'est passé entre lui et Isabelle. Sauf que maintenant il comprend mieux pourquoi elle aime le surnom d'Isis. Il sourit au blond en lui lançant une serviette dessus. Il roule des yeux, amusé. Ils ont enfin fini de mettre le couvert. Méritant une pause, ils se sont enfoncés comme deux loques dans le canapé. Galahad laisse sa tête aller vers l'arrière, se calant le plus confortablement possible. Levi, lui, scrute le moindre recoin de la pièce depuis sa place. Galahad et Levi sont amis depuis toujours. L'un comme l'autre ont beaucoup de mal à se souvenir d'un moment où ils n'étaient pas ensemble. Enfants, ils étaient dans la même école, le même jardin d'enfants, le même quartier. Ils passent leurs vacances ensemble, que ce soit sa famille et la sienne ensemble ou juste l'un chez l'autre et vice-versa. Il n'y a ni rivalité ni jalousie. Cela tient plus d'une fratrie que d'une amitié. Ils sont frères dans leur tête et sont parfois tout décontenancé lorsqu'ils réalisent que non. Les deux compères sont entrés à l'Académie en même temps et ils ne pensent pas se lâcher avant un bon moment. L'un comme l'autre ont eu une enfance tranquille, sans le moindre soucis, sauf peut-être que Galahad a mis beaucoup plus de temps que Levi à maîtriser son aura. S'entraidant dans les domaines scolaires où l'autre avait des difficultés etc. Isis s'est greffée après. Ce qui a déséquilibré un bref moment le duo, ne sachant pas comment composer à trois. Le plus étonnant, c'est que cela n'est pas du fait de l'ours. Non, c'est Levi qui a un jour invité Isis à une sortie. Depuis ils sont tous les trois inséparables. Des caractères très différents, mais les points communs sont solides. Galahad ayant un amas de sœurs, il n'a pas eu trop de mal à s'habituer à elle, contrairement à Levi qui a été maladroit pendant assez longtemps. Elle est en option littéraire contrairement aux deux scientifiques, ce qui amène des situations parfois très drôles. Il souhaite que rien ne change.

...

Et c'est le cas. Tout se déroule plus ou moins selon leur plan et la vie est plutôt belle.


Autre :

• Galahad a six petites sœurs : Autumn et Summer 15 ans, April 13 ans, Pearl 10 ans, Wendy 8 ans et Maxine 6 ans. Toutes des petits gabarits.
  
• Son père est un Ours brun de Syrie et sa mère une atavique Loutre.
  
• Les Lowthian sont dans les rares familles Arméniennes Ours restantes.
  
• Il est l’héritier de la famille.
  
• Il est le premier Lowthian à avoir intégré l'Académie, sur recommandation des parents de Levi.
  
• Il a participé à presque toutes les rencontres annuelles des Ours. (Globalement pour faire plaisir à sa mère)
  
• Il s'est récemment fait tatouer un coquelicot et un épis d'orge sur l'avant bras gauche.
  
• Il est d'ailleurs gaucher.
  
• Il a une plante verte dans sa chambre qui se prénomme Lisa offerte par Maxine. (Il a tendance à l'oublier...)
  
• Le miel c'est la vie. Le sucre c'est la vie.
  
• Il chante plutôt bien.
  

Le code : Validé
Ton pseudo : Galahad
Ton âge : 22 ans
Notre découverte : Au hasard... :v
Ta présence : Tous les jours, normalement.
Ton avatar : Riku Kurose - Ten Count
Tes références : J'ai lu un bout et regardé les épisodes, il me seeeemble.
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