[Terminée] J'ai vu la lumière et je l'ai suivie ~

Goûts : Autant commencer par le plus difficile : ce que je n’aime pas. C’est idiot mais j’ai beau y réfléchir, je ne vois que très peu de choses qui me sortent par les yeux…
En premier il y a Lindy, la mère de ma sœur… Je n’irai pas dire que je la déteste -ça serait lui donner bien trop d’importance, mais je pense que si elle devait disparaître, je ne serais pas triste.
En second il y a le froid. En fait ce n’est pas tant que ça me sorte par les yeux mais c’est surtout une question de survie -j’envie ceux qui peuvent jouer dans la neige. Le point positif c’est qu’on peut réclamer plus de câlins dans un but purement médical (du moins je peux essayer de le faire croire ~).

Pour dans la partie de ce que j’aime j’ai bien envie de dire : tout le reste. Mais ça serait bien trop simple et totalement faux.
En première position des choses que j’aime, il y a ma famille et particulièrement ma sœur. Alix c’est un curieux mélange entre une peluche, une maman et un ours caractériel, mais en tant que seul et unique grand frère préféré, je n’ai pas à faire à la troisième partie.
En suite j’aime les contacts humains, déjà parce que c’est plus simple pour visualiser les personnes avec lesquelles je suis, parce que ça me permet de récupérer un peu de chaleur et au final, simplement parce que c’est agréable.

Après il reste des petits détails comme le fait que j’aime la musique (quel intérêt d’être dans le club de chant sinon ), que je sois un grand amoureux des choses sucrées et, heureusement pour moi, je ne prends pas un gramme quand je me goinfre.
J’aime aussi la couleur bleu, me demandez pas comment je le sais, je sais c’est tout.

Caractère : J’ai beau savoir qui je suis, j’ai presque autant de mal à décrire mon caractère que mon physique… C’est très stupide non ? Je sais qui je suis, je sais comment je suis mais de là à l’expliquer aux autres… Mais bon, je vais faire de mon mieux !

Je suis positif, en quasi permanence même. On me demande souvent comment je fais pour être joyeux et sourire alors que je n’ai « pas la chance de voir ». La réponse est simple : Je n’ai jamais vu, ça ne me manque pas. Alors pourquoi je commencerais à déprimer pour quelque chose que je n’ai jamais perdu ? En parlant de ma cécité, j’ai un défaut -selon certaines personnes, qui serait de toujours trouver le moyen de placer une expression ou un jeu de mots sur la vue ou les yeux en pleine discussion et ça mettrait -toujours selon les mêmes personnes, extrêmement mal à l’aise. Moi personnellement, ça m’amuse beaucoup et on en rit souvent avec ma sœur et mon père -ma mère le prend relativement moins bien par contre.
Je n’ai pas ma langue dans ma poche non plus. Je suis peut-être aveugle, mais je suis loin d’être muet, je dis les choses comme je les vois -à défaut de les voir réellement.
Et à rajouter à tout ça le fait que je sois une véritable pile électrique. Je ne sais pas rester à rien faire, ça m’ennuie, m’exaspère même ! Pour que je ne fasse vraiment rien, soit je dors, soit je suis mourant (et entre nous je préfère la première solution). Par contre clarifions les choses, je ne suis pas du genre à sauter sur place non plus dans le seul et unique but de faire quelque chose. Mais quand on s’ennuie, n’importe quoi devient intéressant à faire ~

Voilà je pense que j’ai fait le tour… Enfin j’espère ! Moi en tout cas, j’ai tout compris.

Physique : Alors là le physique… J’avais très envie de dire qu’il vaux mieux le voir de ses propres yeux parce qu’avec les mieux… Bah c’est un peu mort. Mais j’ai été intelligent ! J’ai demandé à ma sœur de me dire en détail comment je suis -après de là à savoir si c’est vrai ou pas… Faudra comparer !

Il y a deux choses que je sais sur moi donc ce sont des infos sures  :
La première, je suis aveugle. Donc même s’il paraît que j’ai les yeux bleus de mon père, je sais qu’ils ne servent à rien -mais je les aime bien alors je les garde quand même ~
La seconde, je suis leucique. Ce qui veut dire -d’après les bouquins et ma famille, que j’ai un gêne qui provoque la dépigmentation de certaines de mes cellules dont celles de mes cheveux, comme mon père… De ce que j’ai cru comprendre, je suis le portait craché de ma mère mais avec les yeux et les cheveux de mon père, je me demande si j’ai vraiment un visage si efféminé… Quand je demande à Alyx, elle me hurle que non. J’imagine que chacun voit ce qu’il veut, comme quoi c’est pas plus mal de rien y voir, ça évite de s’arrêter aux apparences.

Pour ce qui est du reste, je vais pas cacher que c’est un peu flou voir complètement nébuleux… Mais ! J’ai les infos classiques de ma dernière visite chez les médecin -ma mère voulait pas me laisser filer si j’étais pas en parfaite santé…
Alors oui bon, ça pourrait aussi rentrer dans les infos certifiées conformes, mais comme je suis incapable de lire par moi-même ce qui est écrit dans mon dossier, je garde ça dans les « peut-être ».
Je ferais donc -selon le médecin, un mètre soixante-douze pour soixante-huit kilos. Parait que je suis un poil trop mince mais si je suis en « parfaite santé », je ne vois vraiment pas où il est mon problème de poids.



Histoire :
Mon histoire... Par où commencer... Alors oui je sais, il faudrait commencer par le début avec : Je suis né, j'ai grandi, blablabla... Sauf que pour donner un minimum d'explications à mes origines, il faut remonter quelques années bien avant ma naissance et pour ça je vais vous présenter les personnes les plus importantes de ma vie :
Pour commencer il y a ma mère, Tsukiko Arada, une jolie japonaise aux longs cheveux noirs et aux beaux yeux tout aussi noirs. Elle descend d'une loooooooongue lignée de serpent japonais, principalement des petits gabarits.
Ensuite il y a mon père, Helen Daniels, Texane aux superbes yeux bleus et aux cheveux naturellement blancs/argentés car ayant hérité d'un gène leucique, également serpent petit gabarit et, au tout début de notre histoire, fiancée à une autre jeune femme du nom de Lindy Quincy (mais je ne vais pas parler elle, elle ne compte pas réellement dans ma vie).
Et pour terminer il y a ma demi-sœur, Alyx Daniels, 100% Texane et qui a elle aussi hérité des yeux de notre père mais qui, contrairement à moi, n'a pas hérité du gène leucique.

L'histoire commence quand mon père, Helen femme de son état et fiancée, décide de partir faire le tour du monde. Pour une raison inconnue (mais si vous voulez mon avis, c'était surtout pour le prix) elle commença son voyage en partant vers l'Est et sur le chemin du retour, elle fit une escale au Japon, comme elle l'avait fait dans quelques dizaines de pays avant ça, histoire de partir à la découverte du coin. Si jusque-là tout semble banal, la suite l'est pourtant un peu moins. Là où tout bon touriste aurait ramené une babiole souvenir du coin, elle ramena une femme, ma mère.
Elles s'étaient rencontrées alors que ma mère servait de guide touristique et le courant était directement passé entre elles. De fil en aiguille, elles se marièrent et là que mon histoire à moi va commencer car quand ma mère mis les pieds au Texas, j'étais déjà occupé de grandir en elle.

Je suis né et j'ai grandi au Texas, dans la famille de mon père avec ma mère, ma belle-mère et ma demi-sœur. Pour les serpents je dois avouer que c'est un bon endroit, les températures sont suffisamment élevées pour nous éviter de devoir constamment faire attention à notre température corporelle. Mais passons les petits détails qui finalement n'intéressent personne.

Je suis aveugle de naissance, allez savoir ce qui a floppé, mais la vue n'a jamais daigné venir me saluer comme le fait généralement pour les autres petits, j'ai donc toujours vécu dans le noir mais d'aussi loin que je m'en souvienne, ça ne m'a jamais inquiété. L'avantage c'est qu'à l'âge où les enfants développent une peur du noir et se mettent à dormir avec une veilleuse, moi j'y étais déjà accoutumé depuis longtemps.
Cependant si moi j'ai réussi à m'y faire, ce n'est pas le cas de ma mère et même encore aujourd'hui, elle se reproche ma cécité, jugeant qu'elle n'aurait jamais dû prendre l'avion dans son état, que tout était de sa faute etc etc... Mon père, les médecins, tout le monde a essayé de la rassurer à ce sujet mais rien n'y fait... Du coup depuis toujours elle me couve, me surprotège et si j'osais le dire, elle m'étouffe. Mais comment lui en vouloir ? Elle fait de son mieux, je le sais.

Je n'ai pas été seul très longtemps. Deux ans après ma naissance, Alyx voyait le jour et même si nous n'avions pas la même mère, on est très vite devenu inséparables. J'ai beau être le grand frère, elle s'est mise en tête de veiller sur moi, d'être mes yeux et je dois bien le reconnaître, j'ai évité plus d'une catastrophe grâce à elle. Je sais pas pourquoi, mais d'après elle je suis son modèle, elle voudrait pouvoir me ressembler et être capable d'être plus expressive et de ce que je sais, elle a récemment changé de couleur de cheveux pour s'approcher un peu plus de la mienne... Y a vraiment des fois où j'ai du mal à comprendre les femmes et où je me sens seul dans ma minorité.

Là où ma sœur alla normalement à l'école, moi je me suis retrouvé avec un précepteur à la maison. Mes parents ne voulaient pas faire de différences entre nous, le problème était que n'y voyant rien, il allait falloir que j’apprenne le braille et ce, dans deux langues totalement différentes... Ma mère étant japonaise, elle tenait absolument à ce que je sois bilingue anglophone et japonais histoire de pouvoir aller rendre visite à sa famille sans me retrouver face à la barrière linguistique. Alors oui c'est bien utile quand on y va, mais on y va tellement peu souvent que voilà quoi... Enfin je suis de toute façon très fier de mes racines et quand je veux être tranquille, quand je veux me débarrasser de ma belle-mère par exemple, il suffit de changer de langue.
Je n'avais jamais mis les pieds dans une véritable classe avant d'arriver ici et je ne parle même pas d'avoir de vrais amis. Les seuls gamins de mon âge avec lesquels j'ai passé du temps, étaient les amis d'Alyx, je me suis retrouvé asocial contre mon gré ! Quand mon père a émis l'hypothèse que je pourrai venir ici pour me lancer enfin dans de véritables études et surtout, avec d'autres êtres humains (enfin !), j'ai sauté de joie.

L'apprentissage de l'aura animale fut pour moi un vrai défi. Je pouvais la percevoir mais pas la voir et je vous laisse imaginer l'horreur pour apprendre à cacher un truc qu'on est même pas foutu de voir soi-même... Alyx elle, s'en sortit bien mieux que moi ce qui en fit la fierté de sa mère qui ne loupait pas une occasion pour me faire savoir à quel point sa famille était merveilleusement douée et talentueuse... Je n'irai pas jusqu'à dire que je ne supporte pas ma belle-mère, mais je dois bien avouer que parfois le cœur y est ! Je me suis déjà demandé ce que mon père avait pu trouver à une femme pareille et même si tous les loups du Texas étaient aussi pompeux qu'elle, mais je crois que c'est un trait uniquement disponible chez elle, malheureusement. Même ma sœur a parfois du mal à la supporter, mais ça je suis le seul à le savoir.
Mais pour en revenir à mon aura, je ne dirai pas que je maîtrise, mais ma mère ne m'aurait jamais laissé partir si je n'avais pas été prêt. Quoi que si je n'avais pas eu mon père et Alyx de mon côté, prêt ou pas je ne partais pas. Même si ma sœur aussi aurait préféré que je reste près d'elle, il s'inquiète pour moi presque autant que ma mère... Dois-je rappeler que le grand frère c'est moi ?

Venir ici, c'est une idée de mon père. Selon lui, j'ai plus de chance de m'en sortir avec d'autres Théri' qu'avec les singes et je crois que dans un certain sens, je suis de son avis. Ils ont beau de rien savoir, je suis parfois mal à l'aise quand je me sens observé, occupé à me déplacer presque comme si je voyais devant moi... Avec les autres c'est plus naturel, pas de questions à se poser, pas de doutes, rien. Juste un grand débile même pas foutu de voir le bout le son nez.
Depuis que je suis arrivé, je me sens comme si j'avais enfin réussi à me débarrasser du poids invisible qui me pesait sur le dos. Je me sens mal d'avoir laissé ma famille derrière moi, ils ont toujours tout fait pour que je sois bien et moi à la première occasion, je prends littéralement le grand large pour me jeter seul dans l’aventure.
Depuis mon arrivée, j'ai appris un paquet de trucs moi que j'ignorais ! Dis comme ça, ça peut paraître stupide, mais on peut pas vraiment dire que j'ai vraiment vécu avant d'arriver, alors là, je vis ma vie pour de vrai !

Autre : (Précisions de dernière minute)




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